Ouvrir son restaurant : vos prévisions financières en 5 points clés

C’est le projet de votre vie, mais est-il viable et rentable ? Car qui dit ouverture d’un restaurant dit budget et prévisions réalistes ! De l’estimation des coûts aux projections de revenus, concoctez un plan financier solide. Il séduira banquiers et investisseurs et vous sécurisera dans votre démarche entrepreneuriale.

#1 Le plan de financement initial

En premier lieu, assurez-vous de disposer des capitaux suffisants pour investir et assumer les dépenses inhérentes au lancement de votre projet. Pour cela, vous devez mettre au point un « plan de financement initial », recensant d’un côté l’ensemble des investissements envisagés – frais d’immatriculation du restaurant, achat de matériels, création d’un site Internet… –, et de l’autre, les ressources financières nécessaires pour y faire face.
Dans le cas où les ressources financières ne couvriraient pas la totalité des investissements prévus, plusieurs choix s’offrent à vous :

  • Redimensionner le projet pour qu’il soit moins coûteux ;
  • Faire appel à des organismes financiers ;
  • Remettre la création du restaurant à plus tard, lorsque vous serez plus à l’aise financièrement.

Tout savoir sur le plan de financement.

#2 Le compte de résultat prévisionnel

Une fois le plan de financement initial réalisé, établissez un « compte de résultat prévisionnel », afin de déterminer si vous serez capable d’engranger suffisamment de recettes – c’est-à-dire les sommes d’argent encaissées – pour absorber les frais de fonctionnement (frais humains, matériels…) et générer des bénéfices.
Comment ? En soustrayant les frais aux recettes prévisionnelles, vous obtiendrez alors ce que l’on appelle un « résultat net ». Si le résultat net est positif, cela veut dire que vous êtes en mesure de faire des bénéfices. À l’inverse, s’il est négatif, votre activité n’est pas rentable et vous vous exposez à des pertes. Dans ce cas, révisez le business plan !

Tout savoir sur le compte de résultat prévisionnel.

#3 Le seuil de rentabilité

Ensuite, définissez le « seuil de rentabilité », aussi appelé « point mort » : il correspond à la quantité minimale de ventes à atteindre la première année pour absorber toutes les charges et dégager un bénéfice convenable. Par exemple :

  • Servir au moins 30 couverts chaque soir du mardi au samedi ;
  • Être complet trois jours par semaine ;
  • Vendre entre 1 500 et 3 000 euros de cocktails par mois.

À l’aide de ce seuil de rentabilité, vous serez en mesure de fixer des objectifs et d’établir des prévisions financières réalistes, de mieux évaluer vos prix et d’optimiser l’activité de votre restaurant.

#4 Le plan de trésorerie

Le « plan de trésorerie » fait en outre partie des éléments structurants : il vous permet d’avoir une vision mois par mois de votre équilibre financier. Pour y parvenir, calculez la somme des encaissements – les recettes – et des décaissements – les charges – prévus au cours du premier exercice comptable (un exercice comptable démarre le 1er janvier et s’arrête le 31 décembre), en la répartissant sur les différents mois de l’année.
Ainsi, vous aurez de la visibilité sur l’excédent ou le déficit de trésorerie – la trésorerie correspond aux sommes d’argent disponibles sur les comptes bancaires de votre entreprise –, et donc sur les ressources financières qui vous sont accessibles.

Tout savoir sur le plan de trésorerie.

#5 Le plan de financement à trois ans

Enfin, projetez-vous vers l’avenir grâce au « plan de financement à trois ans ». L’idée ? Déterminer si votre entreprise peut être pérenne sur les trois années suivant l’ouverture du restaurant, et anticiper vos besoins en financement sur cette même période.
Par ailleurs, ce plan vous permet d’émettre des hypothèses de croissance que vous ajusterez au fur et à mesure, en tenant compte de la réalité du terrain.

Tout savoir sur le plan de financement à trois ans.

À vos calculettes, prêt… chiffrez !

Comment financer mon projet ?

Vous n’avez pas d’apport personnel ou celui-ci ne couvre pas vos dépenses dans leur globalité ? Sachez qu’il existe d’autres moyens de financement, tels que :

  • Le prêt bancaire : vous empruntez de l’argent à une banque, en général pour financer des investissements conséquents comme l’achat du local ou le fonds de commerce ;
  • Le microcrédit professionnel : le microcrédit professionnel est utile pour emprunter de faibles sommes d’argent, d’un montant maximum de 12 000 euros ;
  • Le crowdfunding, ou financement participatif : cela consiste à lever des fonds auprès de contributeurs, par le biais d’une plateforme en ligne. En échange de leur participation, les contributeurs reçoivent en général une contrepartie. Par exemple : un dîner gratuit pour deux personnes dans votre établissement ;
  • L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) : l’ARCE est une aide destinée aux demandeurs d’emploi inscrits à France Travail souhaitant créer ou reprendre une entreprise ; ·
  • L’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE) : l’ACRE est pilotée par France Travail et consiste en l’exonération partielle ou totale de vos cotisations sociales d’entrepreneur, sur une période donnée.

On Est Là Pour Vous ! #101 - Je veux créer ma propre entreprise, quelles sont les aides possibles ?

Ouvrir son restaurant : vos prévisions financières en 5 points clés

Pour en savoir plus :