1 – Participer à la démarche de verdissement de la société
L’agriculture est l’activité qui prend soin des paysages, des haies, des forêts, des prairies et des champs et préserve ainsi notre planète. Un agriculteur ou une agricultrice respecte les besoins des animaux, comme il respecte ceux des plantes. En cela, c’est un entrepreneur du vivant. Il contribue en plantant ou en entretenant le végétal à la constitution d’un puit de carbone. 12,5 millions d’hectares de prairies sont valorisées en France par les herbivores. Et sous un hectare de prairie utilisée par les vaches, moutons, chèvres ou chevaux, il y a 84,6 tonnes de carbone stocké ! L’enseignement agricole forme à tous les métiers du vivant, à partir du CAP jusqu’à Bac+8 : métiers de la terre, de la nature, du végétal, de la forêt et du bois… et s’efforce de mieux faire connaître l’étendue de ces métiers et les perspectives d’emplois qu’offrent ces filières à travers son site Internet : « L'aventure du vivant ».
2 – Travailler en plein air et vivre au rythme des saisons
Labourer en hiver, semer ou bouturer au début du printemps, récolter quand vient l’été, vendanger à l’automne, les saisons rythment l’activité agricole dans le domaine des grandes cultures céréalières, ainsi que pour toutes les productions végétales : légumineuses, oléagineux, arboriculture, viticulture, sylviculture ou maraîchage. L’activité agricole se pratique principalement en plein air et est fortement dépendante des températures et des conditions climatiques.
Les productions animales, comme l’élevage de bovins, d’ovins, de porcins, l’aviculture ou la cuniculture, se conduisent dans des bâtiments à l’abri du froid et de la pluie ou en plein air. Dans les zones de montagne, la montée à l’estive constitue un moment clé de la vie du berger ou de l’éleveur. Enfin, même pour élever des poules ou des canards, il faut disposer d’un vaste terrain où les animaux pourront s’ébattre et courir en plein air, dans le respect du bien-être animal.
En fonction de la localisation géographique de chaque production et des contraintes liées au climat, il est possible d’associer agriculture et élevage. Par exemple, la production laitière pendant l’été en zone de montagne, ou la vigne en complément d’une production avicole. C’est aussi une solution plus souple pour faire face aux marchés qui s’ouvrent ou qui se ferment.
3 – Contribuer à un meilleur équilibre alimentaire et nourrir la planète
Mieux manger, c’est manger plus de fruits, de légumes, de céréales ou de légumineuses, mais aussi de la viande de meilleure qualité et mieux élevée. Face à l’augmentation exponentielle de la population mondiale, la vocation nourricière de l’agriculture reste intacte !
Pour la France, c’est aussi un enjeu de souveraineté alimentaire, à laquelle contribuent fortement les agriculteurs français. Ils peuvent offrir l’accès à des ressources alimentaires de qualité pour le plus grand nombre et renouer le lien entre agriculture et alimentation.
Devenir agriculteur aujourd’hui, c’est apprendre à modifier les modes de production pour réussir la transition agroécologique, sauvegarder la biodiversité et répondre aux besoins agro-alimentaires de demain.
4 – Exercer un métier indépendant
Le métier d’agriculteur s’exerce tous les jours, mais vous pouvez déterminer vous-même votre emploi du temps. Vous êtes votre propre patron ou patronne, à la tête de l’une des 416 000 exploitations agricoles de France. Certes, si vous n’êtes pas issu d’une famille d’agriculteur, votre projet d’acquérir une ferme ou un élevage sera un peu plus complexe, car il vous faudra réunir le financement et convaincre une banque de vous accompagner dans votre projet. Plus de 90 000 exploitations seront à reprendre dans les prochaines années.
Les chambres d’agriculture et les coopératives d’agriculteurs peuvent vous conseiller utilement dans la reprise d’une exploitation existante ou dans la création d’une nouvelle unité de production. Chaque année, 5 000 bénéficiaires sont accompagnés par un Point Accueil Installation, près de chez eux. Les chargés de mission PAI sont à vos côtés pour vous informer sur les démarches, les interlocuteurs, les aides financières, les accompagnements humains et techniques existants, et vous orienter vers les prestataires d’accompagnement, partenaires de l’installation. Ils vous orienteront vers les conseillers PPP pour construire votre Plan de Professionnalisation Personnalisé, appréhender concrètement votre projet et les formations dont vous avez besoin en fonction de votre expérience et de vos compétences. Ces dispositifs sont entièrement gratuits pour les porteurs de projets.
L’agriculture bénéficie aujourd’hui de beaucoup de fonds publics, notamment des subventions accordées par la France ou par l’Union européenne (la fameuse Politique Agricole Commune) qui nécessite le respect de cahier des charges stricts. Il faut donc se préparer à consacrer une partie de son temps aux démarches administratives et au remplissage de questionnaires !
5 – Vivre une véritable aventure humaine
Il faut être un peu aventurier pour se lancer dans l’exploitation agricole ! C’est une véritable aventure humaine, qui permet de développer une solidarité horizontale avec les collègues de votre région. Mise en commun des moyens de production et des engins agricoles (moissonneuse batteuse, ensileuse…), coups de main entre voisins, mise en place de coopératives locales ou de marchés paysans, vente directe, transformation : tout se fait sur un mode collectif. Pour éviter la solitude des zones rurales, c’est une activité sui se vit mieux en couple qu’en solitaire, car il est parfois difficile de trouver un partenaire sur place. Au démarrage de l’activité, l’un des membres du couple peut conserver un emploi salarié pour équilibrer le budget du foyer.
Vous hésitez encore ? Regardez cette vidéo, vous serez convaincu.
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1L’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture