Les bons mots, au premier contact
Lors d’un entretien, les premiers instants sont cruciaux. Pour créer immédiatement de la proximité avec le recruteur, commencez par personnaliser votre « Bonjour ». Un « Bonjour Madame ou Monsieur Martin » est beaucoup plus chaleureux qu’un simple « Bonjour ».
Vous connaissez déjà votre interlocuteur ? Vous vous appelez par vos prénoms ? Un « Bonjour Mathilde ou Grégoire. Comment allez-vous ? » permettra de marquer d’entrée votre lien.
Sur votre lancée, faites sobrement et courtoisement savoir à votre interlocuteur que vous « êtes heureux de le rencontrer » ou remerciez le « d’avoir accepté de vous rencontrer ». Évitez l’emphase avec des phrases du type : « J’ai toujours rêvé de vous rencontrer… »
Ces principes restent bien évidemment vrais lors d’un entretien en visioconférence !
“ En entretien, remplacez les « mots freins », par des « mots moteurs » qui favorisent le dialogue.”
Un phrasé positif
N’oubliez pas qu’une « bouteille à moitié vide » et une « bouteille à moitié pleine », décrivent une même réalité ! Mais l’effet n’est pas du tout le même sur celui qui reçoit le message. Aux tournures défensives et négatives, préférez toujours un phrasé positif lors de vos échanges avec le recruteur.
Faites de vos points faibles des atouts, en valorisant votre envie de progresser. Vous pouvez par exemple remplacer « Je manque d’expérience », par « ce nouveau challenge professionnel me motive, j’ai très envie de m’investir à vos côtés pour monter en compétences ».
Certains mots ou expressions peuvent vous aider à mettre en valeur votre enthousiasme et votre dynamisme. Sachez les mettre à profit ! Des tournures simples comme « j’ai décidé » : « d’apprendre l’anglais », « de sortir de ma zone de confort », « de m’ouvrir à de nouveaux domaines » sont révélatrices d’un caractère volontaire et déterminé.
Vous ne comprenez pas la question du recruteur ? Ne lui faites surtout pas remarquer son manque de clarté ! Plutôt que de dire « Je n’ai pas compris », amenez-le à vous éclairer avec des formules plus positives comme « Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur ce point » ou « Pourriez s’il vous plaît me préciser ce que vous entendez par… ».
Exit les mots parasites !
En entretien, remplacez les « mots freins », par des « mots moteurs » qui favorisent le dialogue. À « problème », préférez par exemple des expressions comme « challenges » ou « solutions », qui dénotent un état d’esprit énergique et positif. Vous renverrez également l’image d’une personne constructive, en utilisant des formules comme « Dans quel but ? » ou « Avec quelle ambition ? » à la place de « Pourquoi ? », qui peut exprimer une certaine forme de défiance vis-à-vis de votre interlocuteur.
Chassez les mots parasites qui affaiblissent le discours par excès de fausse modestie, comme « un peu » : « J’ai joué un peu au football », « J’ai un peu d’expérience sur tel logiciel ou tel marché… ». Les recruteurs sont à la cherche de personnes qui s’engagent pleinement.
Quid des questions pièges ?
Lors de l’entretien, le recruteur vous demande d’éclairer une zone d’ombre de votre parcours ou vous pose une question piège du type « Vous n’avez jamais travaillé dans notre secteur. Que pensez-vous avoir à nous apporter ? ». Avant de lui répondre, montrez-lui que vous êtes ravi de lui apporter votre éclairage et que vous êtes transparent en utilisant l’expression « Avec plaisir » ou « C’est une bonne question… ».
Aux opinions qui peuvent être clivantes, préférez toujours des éléments factuels qui ne peuvent être remis en question. Mettez par exemple en avant des chiffres ou des pourcentages, illustrez chaque affirmation d’une preuve tangible. On vous demande par exemple de parler de vos points forts ? Plutôt que de sembler manquer d’humilité avec des formules comme « Je suis considéré comme l’un des meilleurs commerciaux de mon équipe », contextualisez vos qualités de manière factuelle, avec des expressions comme : « Le plan d’action que j’ai mis en œuvre a permis une augmentation de 20 % des ventes. ».
Reformuler, pour mieux rebondir
Faites preuve d’empathie, en reformulant les idées exprimées par votre interlocuteur. Si celui-ci, vous précise que « Tous nos nouveaux collaborateurs suivent une mise en immersion de deux semaines, dans une autre direction régionale que la nôtre … », rebondissez en lui disant « Si j’ai bien compris, vous facilitez l’intégration de vos recrues par un parcours… ».
Vous lui montrez ainsi de la considération, et évitez les mauvaises interprétations. S’il attend une réaction ou une réponse de votre part, vous pourrez temporiser et réfléchir en même temps à une réponse.
Argumenter dans le bon tempo
Trouver les bons mots est une chose, mais il faut aussi savoir les amener au bon moment. Il y a toujours le risque que le recruteur « décroche ».
Au cours de la conversation, pour faciliter la mémorisation, ne gardez pas le meilleur pour la fin ! Commencez toujours par vos arguments les plus importants en premier. Allez ensuite progressivement vers ceux qui sont secondaires.
Privilégiez les phrases courtes et directes. Essayez de développer une idée par phrase. Pour une meilleure compréhension, on pourrait par exemple transformer la formule « Afin de faciliter ma prise de poste et monter en compétences, dans mon service qui se réorganisait, j’ai suivi une formation sur le logiciel XXXXX. » en « Mon service se réorganisait. J’ai suivi une formation sur le logiciel XXXX. Mon objectif était de monter en compétences et de faciliter ma prise de poste. ».
Évitez les longs développements. Allez droit au but avec des prises de parole d’1 à 2 minutes. Faites « respirer votre échange » en le ponctuant de courts silences. Cela rendra ce moment d’autant plus agréable et renforcera la bonne impression du recruteur.