
L’allocation de retour à l’emploi (ARE) : conserver un revenu mensuel
- Le principe :
Tous les mois, à condition d’être inscrit à France Travail, vous pouvez toucher tout ou partie de vos allocations chômage. Si votre nouvelle activité d’entrepreneur ne génère aucun revenu (ce qui est fréquent au démarrage), vous percevrez tous les mois votre allocation chômage jusqu’à épuisement de vos droits. Si, en revanche, vous percevez des revenus, vous cumulerez alors une partie de votre allocation chômage avec la rémunération issue de votre nouvelle activité.
- Les conditions d’octroi et de versement :
Il faut être inscrit à France Travail et remplir un formulaire d’aide au retour à l’emploi (ARE). Quand votre entreprise sera créée, vous devez envoyer tous les mois une déclaration d’activité à France Travail, dans laquelle vous indiquerez le nombre d’heures travaillées et le montant perçu, même s’il est nul.
Cette démarche d’actualisation est obligatoire : les informations que vous transmettez permettent à France Travail de calculer le montant d’allocation à vous verser pour le mois.
Depuis le 1er avril 2025[1], le montant de votre allocation est calculé sur une base de 30 jours, et ce, quel que soit le nombre de jours dans le mois (31, 30 ou 28). Concrètement, cela ne change rien pour vous puisque les cinq jours neutralisés par an sont régularisés en fin de droit.
- Si vous n’avez perçu aucun revenu de votre nouvelle activité, vous toucherez 100 % de votre allocation jusqu’à épuisement de vos droits.
- Si vous avez perçu un revenu issu de votre nouvelle entreprise, le système de cumul se mettra en place sur la base d’une avance mensuelle correspondant à 70 % de l’ARE. À compter du 1er avril 2025, dès que vous aurez atteint 60 % de ce capital de droit utilisé, l’indemnisation cessera. Vous devrez alors justifier de la poursuite de votre activité auprès de l’instance paritaire régionale dont vous dépendez pour percevoir les 40 % restant.
L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce) : un capital disponible immédiatement
- Le principe :
Il s’agit d’une aide versée sous forme de capital, également attribuée par France Travail. Attention, l’ARCE n’est pas cumulable avec le maintien de ses allocations chômage : vous devez choisir l’une ou l’autre de ces options. Le montant de l’ARCE tient compte des droits au chômage que vous avez acquis auparavant : elle correspond à 60 % du montant des droits à l’ARE restant dus à date de création de votre entreprise.
- Les conditions d’octroi et de versement :
L’aide est versée en deux temps : la première fois au moment de la création de l’entreprise, la seconde six mois après, sous réserve que l’activité soit toujours existante. Au 1er avril 2025, une condition supplémentaire s’applique : vous devrez justifier ne pas être titulaire d’un contrat de travail à durée indéterminée à temps plein pour obtenir le second versement de l’ARCE.
À noter : pour bénéficier de l’ARCE, vous devez obligatoirement obtenir l’ACRE (voir ci-dessous).
L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE) : une exonération de charges sociales pendant un an
- Le principe :
L'ACRE consiste en une exonération totale ou partielle de cotisations sociales pendant douze mois.
- L’exonération est totale si le revenu professionnel issu de votre nouvelle activité est inférieur à 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass), c’est-à-dire inférieur à 35 325 euros.
- L’exonération devient dégressive si le revenu professionnel est compris entre 75 % et 100 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, c’est-à-dire entre 35 325 euros et 47 100 euros.
- L’exonération n’est pas applicable lorsque le revenu professionnel atteint ou dépasse le plafond annuel de Sécurité sociale, soit 47 100 euros.
Que vous soyez demandeur d’emploi ou non, vous pouvez bénéficier de cette aide destinée aux nouveaux entrepreneurs. Pour bénéficier de l’ACRE, les formalités sont simplifiées : il suffit de remplir un formulaire disponible sur le site du guichet des formalités des entreprises. Cette aide est versée à la création ou la reprise d’une entreprise.
Trois autres aides financières utiles
- Les prêts d’honneur : plusieurs réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise comme Initiative France ou Réseau Entreprendre accordent aux entrepreneurs des prêts à taux zéro. Leur montant varie de 10 000 euros à 29 000 euros selon les projets et les réseaux.
- Les garanties bancaires : des organismes de garantie et de cautionnement comme Bpifrance ou France Active proposent des garanties bancaires couvrant jusqu’à 65 % des crédits bancaires.
- Les microcrédits : l’Adie accorde un prêt allant jusqu’à 12 000 euros aux porteurs de projet fragiles, exclus du système bancaire classique.