Au sein des services hospitaliers, des Ehpad, des services à domicile…, les aide-soignants – 93,2 % des professionnels sont des femmes – sont indispensables au fonctionnement de toute structure du secteur médico-social. Comme pour les infirmiers, dont ils sont souvent l’indéfectible binôme, les tensions sur ce métier se sont accrues, avec une augmentation des départs en poste, ajoutée aux postes déjà vacants. La demande actuelle est donc très importante : selon le dernier baromètre France Travail sur les besoins en main-d’œuvre, la profession se hisse au top 10 des métiers les plus recherchés.
Un métier qui recrute !
Et la tendance n’est pas prête s’essouffler ! Avec le vieillissement de la population et l’allongement de la durée de vie, les besoins dans les domaines de la santé et de l’action sociale sont en constante progression. Si vous êtes en recherche d’emploi, en projet de reconversion ou tout simplement en quête de sens dans votre vie professionnelle, vous avez l’embarras du choix : quelques 19 000 offres d’emploi d’aide-soignant sont actuellement disponibles sur le site de France Travail, dont 10 000 en CDI !
Votre engagement en tant qu’aide-soignant
En qualité d’aide-soignant, vous accompagnez l’équipe de médecins et d’infirmiers, assistez aux préconisations médicales, assurez les soins d’hygiène et de confort et contribuez au bien-être des patients. Cette mission n’est pas un vain mot : vous êtes souvent leur premier interlocuteur au quotidien, un « rendez-vous » rassurant qui contribue grandement à l’amélioration de leur état de santé et au processus de guérison.
Vous accompagnez également les personnes en perte d’autonomie dans leurs activités quotidiennes (aide à l’habillage, à la prise de repas, changement de position, aide à la marche et au déplacement…), et surveillez l’évolution de leur état de santé. Vous êtes ainsi le garant des évolutions et du comportement des patients, et consignez vos observations dans le dossier de soin.
Empathie, rigueur, écoute, observation : des qualités indispensables !
On dit de vous que vous êtes une personne empathique ? Que le bien-être, les confidences et les soucis des autres vous importent ? Voilà toute l’essence de la profession d’aide-soignant. Vous pouvez mettre en pratique ces qualités et en faire bénéficier autant que nécessaire. Ce métier demande en effet de grandes qualités relationnelles et de la rigueur dans votre organisation, surtout si vous côtoyez plusieurs patients. Vous aimez également travailler en équipe, et rien ne vous échappe ? Ces facultés sont essentielles pour alerter le personnel soignant en cas d’urgence.
Où pratiquer votre métier ?
Selon le ministère de la Santé, qui dénombre près de 400 000 aides-soignants en France, plus de la moitié travaille en établissement de santé. Viennent ensuite les Ehpad (155 000 professionnels référencés) devant les services de soins infirmiers à domicile. Au vu de la proximité des établissements et de la hausse des besoins à domicile, vous aurez toujours l’opportunité de travailler près de chez vous : cela vous permettra de concilier vie pro et vie perso. Néanmoins, vous serez peut-être amené à travailler de nuit ou en horaires décalés : un élément à prendre en compte avant de rejoindre un établissement…
De la petite enfance au grand âge, tous, sans exception, ont besoin d’attention, d’accompagnement et de soutien. C’est le cas notamment des résidences pour personnes âgées, des Ehpad, des crèches et des écoles. Au domicile des patients, vous intervenez sous l’autorité d’un infirmier dans le cadre des Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), et serez salarié d’un centre associatif ou d’un centre de soins communal. Vous pouvez également être intégré à une équipe d’Hospitalisation à domicile et effectuer de façon régulière le suivi de patients hospitalisés chez eux.
Quelles formations suivre ?
La formation diplômante d’aide-soignant est dorénavant reconnue au niveau 4 du Registre national des certifications professionnelles (RNCP). Elle permet à l’aide-soignant d’intégrer la catégorie B du statut des fonctionnaires dans la fonction publique hospitalière.
> Consulter la fiche du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)
Pas besoin de gros bagage scolaire pour exercer ce métier ! Ouverte à partir de l’âge de 17 ans, la formation d’aide-soignant dure dix mois et permet d’obtenir le Diplôme d’État d’aide-soignant. Si la formation est payante, sachez qu’il est également possible d’obtenir ce diplôme par le biais d’une validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce dispositif est d’ailleurs de plus en plus utilisé pour pourvoir aux besoins de nouveaux personnels. L’entrée en institut de formation – plus de 500 en France d’après l’Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep) – se fait après examen du dossier et un entretien avec un jury. L’enseignement se compose de cours théoriques complétés par des stages.
Pour s’orienter dans cette voie, les CAP peuvent être une option après la 3e, par exemple les CAP mentions Agent accompagnant au grand âge ou Accompagnant éducatif petite enfance. Les baccalauréats professionnels Accompagnement, soins et services à la personne ou Services aux personnes et animation dans les territoires, ou encore le baccalauréat technologique Sciences et technologies de la santé et du social sont d’autres possibilités.
Bon à savoir : des dispenses et allègements de formation sont accordées aux titulaires des diplômes suivants : diplômé d’État (DE) d'auxiliaire de puériculture, diplôme d'ambulancier, certificat de capacité d'ambulancier, DE d'auxiliaire de vie sociale, mention complémentaire aide à domicile, diplôme d'aide médico-psychologique, titre professionnel d'assistant de vie aux familles.
évolution : des dizaines de passerelles possibles !
Avec le Bac ou trois années d’exercice professionnel, un aide-soignant peut envisager de poursuivre sa formation pour préparer le diplôme d’État d’infirmier. Selon les cas, il faut postuler à la formation sur Parcoursup ou passer des épreuves de sélection spécifiques. Les études sont gratuites en établissement public, coûtent jusqu’à 6 000 euros en école privée et sont rémunérées en apprentissage. Les frais de scolarité peuvent être pris en charge par les régions pour les élèves en formation initiale et/ou les demandeurs d’emploi.
Le métier est donc une voie royale vers d’autres parcours, tels que les métiers d’aide médico-psychologique, d’auxiliaire de puériculture, d’auxiliaire de vie sociale, de secrétaire médical, d’assistant dentaire ou même cadre de santé. Enfin, certains concours de la fonction publique (hôpitaux des armées, préfecture de police) vous sont ouverts.
Assistant de soins en gérontologie : soigner les personnes âgées, la vocation de Florian
Les aides-soignants – et aides médico-psychologiques – qui le souhaitent ont la possibilité de se spécialiser dans l’accompagnement des personnes âgées dépendantes ou présentant des troubles cognitifs sévères, en suivant une formation complémentaire préparant au métier d’assistant de soins en gérontologie (ASG). C’est ce qu’a fait Florian Turc, 34 ans, aujourd’hui ASG en Bourgogne-Franche-Comté. Rencontre.
Quel est votre parcours ?
Passionné de randonnées, de musique et d’écriture, je me destinais à l’origine aux métiers de la communication. Mais lorsque j’ai quitté Toulouse pour le Doubs il y a une dizaine d’années, j’en ai profité pour opérer un changement dans ma carrière et me tourner davantage vers l’humain. Pour ce faire, j’ai réalisé plusieurs missions auprès de personnes vulnérables et cela m’a tout de suite plu. J’ai alors décidé de préparer le diplôme d’aide médico-psychologique, que j’ai obtenu en 2015. Je me suis ensuite formé au métier d’ASG que j’exerce désormais.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir assistant de soins en gérontologie ?
Après plusieurs années passées auprès des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs et de pathologies complexes, j’ai ressenti le besoin d’enrichir mes connaissances sur la manière de soutenir ces patients – notamment ceux atteints de la maladie d’Alzheimer –, de leur prodiguer les meilleurs soins possibles, de mieux communiquer avec eux et leurs familles, tout en stimulant leur autonomie au travers d’animations thérapeutiques. C’est là toute la mission de l’ASG.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
L’ASG travaille en étroite collaboration avec de nombreux soignants, tous mobilisés pour prendre soin de nos aînés, et cela me plaît beaucoup. En outre, c’est un métier centré sur l’humain, la bienveillance, l’empathie, l’écoute, le dialogue… Ces savoir-être sont essentiels et nous enrichissent tant personnellement que professionnellement.
Pour trouver un emploi, suivez le guide !
Chaque jour, France Travail actualise la demande d’une grande diversité d’établissements, et connecte l’offre à la demande ! Rendez-vous sur la plateforme pour découvrir les opportunités à proximité !
> Tout savoir sur ce métier avec la fiche métier « Soins d’hygiène, de confort du patient »
D’autres sites spécialisés vous permettent de postuler facilement :
- Emploi Soignant ;
- La Fédération Hospitalière de France ;
- Les Maisons de Retraite et ses 10 000 établissements en France ;
- De nombreuses agences d’intérim spécialisées telles qu’Adecco Medical, Vitalis Médical, Intérim’r Santé, JBM par Randstad, etc. ;
- Le site Infirmiers.com.