Le licenciement d’un salarié par son employeur pour une raison personnelle (par exemple faute, insuffisance professionnelle, etc.) correspond à une perte involontaire d’emploi* dans la réglementation de l’assurance chômage.
Cette situation ouvre droit à l’indemnisation, même si le salarié licencié est en tort, puisque c’est bien l’employeur qui est à l’origine de la rupture du contrat de travail, qu’elle qu’en soit la raison.
Tous les salariés licenciés, même pour des fautes graves ou lourdes (violence ou vol dans le cadre du contrat de travail, par exemple) ont le droit de percevoir l’assurance chômage.
BON A SAVOIR
Le licenciement pour motif personnel est distinct du licenciement d’ordre économique qui repose sur une cause économique, c’est-à-dire extérieure à la personne du salarié. Des règles particulières s’appliquent pour les salariés licenciés pour motif économique (consultez « Je suis licencié(e) pour raison économique »).
Les indemnités de rupture de contrat
Si à la fin de votre contrat, vous recevez des indemnités de licenciement, et qu’elles sont supérieures au montant prévu par la loi, cela peut engendrer une attente supplémentaire avant que vous soyez indemnisé.
En sachant que ce différé (appelé différé spécifique*) ne pourra jamais dépasser 150 jours calendaires (soit environ 5 mois).
DANS LE DETAIL
Nombre de jours de différé spécifique (maximum 150)
=
(Indemnités de fin de contrat) – (Indemnités prévues par la loi)
÷
95,8
Exemple
Si vous touchez 2 284 € d’indemnité de licenciement, alors que la loi fixe le montant minimum de ces indemnités à 1 824 €, la différence (460 €) entraînera un délai d’attente de 4 jours (correspondant à 460 € ÷ 95,8 = 4,80).
BON A SAVOIR
Si vous contestez votre licenciement en justice et que vous obtenez la condamnation de votre employeur à des dommages et intérêts, ces sommes attribuées par le juge ne provoqueront pas de délai d’attente supplémentaire.