Quatre « métiers-phares »
Avant d’être un métier précis, la branche des particuliers-employeurs c’est d’abord une relation d’emploi directe avec un particulier-employeur et un mode de rémunéraion (Cesu ou Pajemploi).
La majorité de ses 1,3 millions de salariés se répartissent toutefois dans quatre métiers-phares :
- assistant maternel : il accueille des enfants de tous âges, à son propre domicile ou en maisons d’assistants maternels (MAM) et participe à leur développement et à leur éveil au quotidien ;
- garde d’enfants : il prend en charge les enfants de tous âges au domicile de l’employeur, et les accompagne de façon active dans toutes les étapes de la vie quotidienne ;
- employé familial : il assure l’entretien du domicile en effectuant les tâches de la vie courante, et peut aussi enrichir ses activités et se spécialiser en gardant des enfants ou en accompagnant des personnes âgées en perte d’autonomie ;
- assistant de vie : répondant à une fragilité, à un état de dépendance temporaire ou permanent, dû à l’âge, à la maladie, à un accident ou à un handicap, il apporte une aide aux personnes dépendantes dans la réalisation des actes essentiels de la vie quotidienne.
L’info en plus :
La branche est dotée d’une nouvelle, et unique, convention collective depuis le 1er janvier 2022. Plusieurs acteurs de la branche ont par ailleurs lancé la plateforme France Emploi Domicile pour faciliter la mise en relation entre salariés et particuliers-employeurs. De nombreuses informations y sont par ailleurs accessibles (minima salariaux, avantages en termes de formation professionnelle, etc.).Quelles compétences et certifications ?
Il existe trois certifications à finalité professionnelle adaptés à la branche, qui permettent d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de ces métiers. Ces certifications, sont accessibles via la validation des acquis de l’expérience (VAE) : assistant maternel/garde d’enfants (sept blocs de compétences), employé familial (cinq blocs de compétences) et assistant de vie dépendance (sept blocs de compétences).D’autres diplômes ou certifications existent, sans être toutefois spécifiques à la branche : CAP Accompagnant éducatif petite enfance (AEPE), titre professionnel « Assistant de vie aux familles » (ADVF) ou encore diplôme d’État d'accompagnant éducatif et social (DEAES).
À noter qu’outre les compétences de « cœur de métier », comme savoir langer un bébé ou faire une aide à la toilette, plusieurs compétences semblent indispensables pour rejoindre la branche dans les meilleures conditions possibles. La plateforme de professionnalisation Iperia les a modélisées en trois grands blocs de compétences transverses :
- Gestion de son activité professionnelle auprès de particuliers employeurs (droits et devoirs dans l’exercice de son métier, développement et pérennisation de son activité, créer et entretenir de bonnes relations professionnelles) ;
- Prévention et sécurité de son activité, à son domicile (pour les assistants maternel) ou au domicile du particulier-employeur ;
- Entretien du cadre de vie (ménage, linge, etc.).
Plusieurs savoir être (soft skills), transversaux à ces métiers, apparaissent enfin fondamentaux :
- autonomie : en l’absence de structure et donc de service dédié aux ressources humaines, le salarié doit être en capacité de trouver des particuliers-employeurs pour qui travailler, de les fidéliser, d’élaborer son planning, de réaliser sa comptabilité, d’effectuer les relances quand cela est nécessaire, etc ;
- agilité : le salarié doit savoir s’adapter aux besoins de chaque particulier-employeur, ceux-ci pouvant différer de l’un à l’autre, et être plus ou moins précisément formulés en amont ;
- compétences relationnelles : le salarié doit non seulement trouver des employeurs, les fidéliser, mais aussi être en capacité de créer une relation de confiance, sachant qu’il pénètre dans le domicile de ses employeurs et donc dans leur intimité.
Des métiers en constante évolution
Ces quatre métiers ont beaucoup évolué depuis une dizaine d’années, ce qui rend les formations d’autant plus nécessaires. Celles-ci étant régulièrement actualisées, notamment en ce qui concerne les compétences « vertes ».
Et l’évolution ne s’arrête pas là… Iperia commence d’ores et déjà à se pencher sur les compétences nécessaires, sur le plan numérique, pour accompagner au mieux les familles, les domiciles risquant à l’avenir d’être de plus en plus connectés (machines, exosquelettes, petits robots, etc.).
Côté petite enfance, les formations se sont enrichies ces dernières années d’éléments sur les neurosciences, l’accompagnement différencié de l’enfant, ou encore l’éveil.