Mettre l’humain au cœur de son travail, c’est ce que font les auxiliaires de vie qui accompagnent les personnes âgées en perte d’autonomie. Entre vocation, bienveillance et force tranquille, ces professionnels du grand âge ont plus d’une corde à leur arc pour rendre la vie de nos ainés plus douce. Aujourd’hui, 2,3 millions de personnes âgées sont dépendantes. En 2050, elles seront 4,8 millions et, de fait, le métier d’auxiliaire de vie, déjà indispensable, va devenir incontournable. Vous avez envie de suivre la voie de ces professionnels engagés ? Voici tout ce que vous devez savoir sur la place de l’humain dans ce métier, au travers du regard d’Olivier Lebouché, Président du réseau Petits-fils.
C’est quoi, être auxiliaire de vie aujourd’hui ?
Ce métier est, d'une manière générale, occupé par des femmes, à 95 % pour le réseau Petits-fils.
Les auxiliaires de vie suivent en général un parcours professionnel en maisons de retraites, en EHPAD puis font le choix, pour certaines d’entre elles, de se tourner vers l’accompagnement à domicile des personnes âgées. A l’heure où l’économie du grand âge occupe plus que jamais une place prégnante et durable dans notre société, ce sont les auxiliaires de vie qui font la différence. « Le marché de l’aide à domicile est en pleine expansion : aujourd’hui, 6,2 millions de personnes ont plus de 75 ans, en 2050, ce chiffre passera à 12 millions. La prise en charge de la dépendance va atteindre des sommets en France, et les auxiliaires de vie sont la clé de voûte de l’économie du grand âge. D’ailleurs, d’ici 5 ans, le réseau Petits-fils passera à 300 agences dans toute la France, avec un objectif de recrutement de 15 000 auxiliaires de vie », décrypte Olivier Lebouché.
Des accompagnements au long cours
L’engagement auprès des personnes âgées n’est pas l’affaire de quelques jours ou de quelques semaines. Pour une grande majorité d’entre elles, les auxiliaires de vie s’inscrivent dans un accompagnement qui dure en moyenne 8 mois, et qui peut aller jusqu’à 4 ou 5 ans d’affilés. Chaque accompagnement s’adapte à la situation de la personne aidée (handicap, troubles pathologiques, etc.), mais l’objectif est bien d’être présent tant que cela est nécessaire, que ce soit 2 heures par jour ou bien 24h/24. Et en général, la mission des auxiliaires de vie s’achève lorsque la personne âgée n’a plus les capacités de vivre à son domicile et est placée au sein d’un EHPAD, ou hospitalisée.
Prendre soin des personnes âgées comme de ses propres grands-parents
En devenant auxiliaire de vie, vous deviendrez le partenaire de la personne aidée. Cette relation, basée sur la confiance, le respect, et construite comme un vrai binôme, vous permettra d’accomplir pleinement votre mission. Accompagner les personnes âgées dans leur quotidien, c’est comme prendre soin de ses propres grands-parents, et les auxiliaires de vie s’emploient à aborder leur travail de cette façon.En termes de mission, les auxiliaires de vie sont là pour seconder les personnes âgées dans leur quotidien. Faire les courses, aider à la toilette, se promener, préparer les repas font partie de la vie courante de ces professionnel(le)s. Cela varie aussi en fonction des besoins et des attentes des personnes aidées, certaines d’entre elles ayant peu besoin d’être accompagnées, quand d’autres ne pourraient plus se passer de l’aide précieuse des auxiliaires de vie.
Ces actes dits « techniques » ne sont qu’un pan du métier, qui repose d’abord sur l’échange entre les auxiliaires de vie et la personne dont elles s’occupent. Les auxiliaires de vie jouent un rôle de compagnie, qui est « le point d’ancrage » de leur accompagnement, selon Petits-fils. Faire la conversation, écouter, partager un moment de convivialité tel que regarder une émission de TV ou lire le journal rythmeront aussi votre quotidien si vous choisissez cette voie. La journée « type » d’une auxiliaire de vie n’existe pas, cela se déroule en fonction de la personne âgée, de ses attentes, et également en fonction des besoins de la famille. Il s’agit de trouver un juste équilibre, afin que l’accompagnement se déroule dans les meilleures conditions.Enfin, la plupart des missions se réalisent en journée, mais lorsque cela est nécessaire, les auxiliaires de vie peuvent être amené(e)s à rester auprès des personnes âgées en soirée, le week-end, voire même la nuit.
Renforcer le lien avec les familles
Les auxiliaires de vie sont aussi très souvent un point d’appui indéfectible pour les familles des personnes âgées, et deviennent l’interlocuteur privilégié de celles-ci. Elles s’emploient à donner des nouvelles aux familles, à transmettre les messages que les personnes aidées n’arrivent plus à transmettre elles-mêmes. Elles créent une nouvelle forme de lien entre les personnes âgées et leurs familles. Pour Olivier Lebouché, ces auxiliaires de vie « deviennent en général indispensables, et sont considérées comme un membre de la famille à part entière ». Ce lien avec les familles est d’autant plus important qu’il permet aussi de pallier la distance géographique qui peut exister – en moyenne, les enfants vivent à 250 km de leurs parents – et aussi, de soutenir le répit des aidants familiaux.
Lien, engagement et savoir-être comme moteurs
« Les auxiliaires de vie se démarquent par leur savoir-être. L’écoute, l’empathie, la bienveillance sont des compétences humaines indispensables pour travailler auprès des personnes âgées. Il faut aimer les gens pour faire ce métier », souligne Olivier Lebouché. Les qualités humaines sont une dimension essentielle au métier, et la vocation, l’engagement, la responsabilité, des composantes clés.
Pour mobiliser les forces vives et répondre aux enjeux de la silver economy, le secteur de l’aide à domicile doit donc ménager ses troupes et valoriser le métier d’auxiliaire de vie, c’est en tout cas le point de vue de Petit-fils, comme nous le précise son Président : « Petits-fils se construit autour des auxiliaires de vie, afin de leur offrir les meilleures conditions de travail et de leur donner envie de s’inscrire dans la durée avec nous, car les enjeux autour de ce métier sont forts ».