« Coder fait partie du job mais ce n’est pas l’essentiel »
Gaël Alibert, data scientist chez MFG Labs
« Je suis diplômé du master 2 « econometrics et statistics » de la Toulouse School of Economics. Fondé sur les mathématiques et les statistiques, ce master a évolué pour prendre en compte les mécanismes du machine learning. La majorité des data scientists que je connais viennent plutôt d’écoles d’ingénieurs mais aussi de plus en plus de cursus universitaires.
Depuis deux ans, je travaille chez MFG Labs. Les projets sur lesquels je suis amené sont variés. J’ai construit un modèle portant sur l’estimation du taux d'occupation dans les transports publics et un autre sur des enchères en temps réel pour l’achat de publicité en ligne. Avant d’arriver à cette modélisation, il convient de comprendre les besoins du client puis de voir quelles sont les technologies les plus adaptées.
Contrairement aux idées reçues, le métier de data scientist n’est pas solitaire. Coder fait partie du job mais ce n’est pas l’essentiel. Je travaille en équipe avec un chef de projet, des développeurs, des data ingénieurs. Le métier exige un bon relationnel, de la rigueur – l’algorithme doit être robuste pour être industrialisable – et de la curiosité. Les technologies évoluant très rapidement, il faut exercer une veille permanente. »
« Le BIM* manager coordonne tous les acteurs d’un chantier »
Simon Giraud, BIM Manager à la filiale « Energies & Services » de Bouygues Construction
« Le BIM manager joue un rôle de chef d’orchestre. Autour de la maquette numérique d’un bâtiment, il va harmoniser les processus des différents intervenants du chantier, mettre en place les modes de collaboration. Fonction transversale, le BIM manager est amené à parler à tous les corps de métiers pour remonter leurs problématiques.
Le BIM manager doit développer une certaine appétence pour le numérique. Il assure une veille sur les logiciels des éditeurs spécialisés et les évolutions technologiques en matière de réalité augmentée et de réalité virtuelle.
Le BIM se généralise. Avant, il était utilisé pour les grands projets. Aujourd’hui, on y a recours pour des logements collectifs, des écoles, des centres commerciaux. A titre personnel, je suis ingénieur diplômé de Polytech Montpellier en énergétique et énergies renouvelables. J’ai complété mes études par un stage au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et deux stages chez Bouygues Energies & Services où j’ai pu découvrir le BIM et me former. Je suis intervenu sur la construction d’une usine de vaccins contre la grippe pour Sanofi et de nombreux datacenters. »
* BIM (Building Information Modeling) ou Bâtiments et Infrastructures Modélisés
« Le brevet de pilote de drone est un plus sur un CV »
Vincent Goleau, pilote de drone civil et formateur chez Télépilote
« Plus qu’un métier, je dirai que devenir pilote de drone constitue une compétence qui peut faire la différence sur le marché du travail. C’est indéniablement un plus sur un CV, notamment pour les personnes en recherche d’emploi. De plus en plus d’entreprises s’intéressent à ce type d’expertise.
Dans le domaine du BTP, un drone va permettre d’inspecter, à moindre frais, un bâtiment. Un géomètre calculera automatiquement sa surface, un couvreur saura quelle partie du toit est à refaire, un plombier établira un diagnostic thermique, un agent immobilier valorisera le bien à vendre.
Dans l’industrie, un drone permet de survoler une zone sensible et difficilement accessible comme un site classé Seveso. Dans les médias, un drone assure une prise de vue aérienne sans faire appel à un hélicoptère. Très intensive, la formation pour devenir pilote agréé dure 3 semaines chez Télépilote. Compte tenu du cadre réglementaire et des règles de sécurité, elle est pour moitié théorique. »
« Pour se spécialiser dans les drones à l’armée de Terre, il faut avant tout être en accord avec les valeurs de l’armée de Terre et avoir la volonté de défendre et protéger son pays. Mais plus encore, il faut être passionné. Être pilote de drone, c’est aussi avoir des responsabilités, et il faut donc être prêt à les endosser ! »
Mathias, pilote de drone dans l’armée de Terre
« Être pilote de drone dans l’armée de Terre consiste à être en charge du lancement, de la récupération et de la sécurisation du transport des drones de l’armée de Terre. Il s’agit donc de mettre en œuvre les dernières technologies au service du renseignement afin d’appuyer les unités combattantes sur le terrain.
Lorsque l’on est pilote de drone, on est sous-officier et on commence au grade de maréchal des logis (sergent), après presque une année de formation militaire (à Saint Maixent) et spécifique (à Dax et Bordeaux) pour apprendre à piloter un drone. En tant que sous-officier on évolue régulièrement grâce aux formations tout au long du parcours professionnel. On devient très rapidement chef d’équipe. On commande 3 militaires du rang. Une sacrée responsabilité dès le début de notre parcours professionnel !
Pour devenir pilote de drone dans l’armée de Terre, il faut avoir entre 17,5 ans et 29 ans, avoir effectué sa JDC et jouir de ses droits civiques. Pour ma part, j’ai choisi cette spécialité parce que c’est un matériel innovant, c’est une belle technologie et c’est encore amené à évoluer.
Il faut aussi être au moins titulaire du baccalauréat.
Avant de rentrer dans l’armée de Terre, je travaillais dans la restauration, ce qui n’a rien à voir. On peut donc devenir pilote de drone en n’ayant initialement aucune connaissance des drones !
Ce qui me plait ? C'est d'avoir des responsabilité. C’est aussi le renseignement direct en temps réel, la facilité et la rapidité d’emploi, et le fait de travailler en petite équipe. »
Pour plus d’informations sur ce métier, rendez-vous dans le centre de recrutement le plus proche de chez vous (CIRFA) ou sur le site sengager.fr.
«Je suis développeur web, j'ai le sentiment de faire des choses qui apportent de la valeur ajoutée »
Aurélien
Pendant mes études, j'ai commencé à travailler dans une société de livraison en tant que livreur et puis cette société a grandi et m'a proposé d'évoluer vers le poste de responsable adjoint. Mais au bout de quatre ans, j'avais un peu fait le tour de la question et j'ai décidé de changer de voie professionnelle pour devenir développeur web. Donc j'ai repris en deuxième année de Licence. J'avais une formation à caractère scientifique qui m'a permis d'avoir une équivalence de 1ère année. J'ai fait ma Licence en formation continue, alors que j'étais à Pôle emploi, ce qui m'a permis de financer mes deux ans pour la passer. Ensuite j'ai décidé de continuer avec un Master que j'ai fait en alternance. Aujourd'hui, je suis développeur web, j'ai le sentiment de faire des choses utiles, des choses qui apportent de la valeur ajoutée. Et je pense avoir beaucoup d'opportunités dans les années à venir, et même éventuellement la possibilité d'aller travailler à l'étranger, dans des boîtes européennes ou américaines.