À l’heure où l’expérience et les compétences professionnelles priment, le choix de votre employeur sera déterminant...
Vous avez un secteur ou métier en tête ? Plusieurs dispositifs s’offrent à vous pour trouver LA bonne entreprise, celle qui correspondra à vos attentes en termes d’activité et d’aspiration. Encore faut-il être prêt, renseigné et bien armé pour retenir son intérêt, et transformer l’essai. Retour sur les quelques points à garder en tête.
De l’électrotechnicien au chef de produit marketing, de l’artisan au responsable bancaire, l’alternance s’adresse aujourd’hui à une large mosaïque de profils métiers. Hôtellerie, agroalimentaire, esthétique, bâtiment, tourisme, communication… Quel que soit votre domaine de prédilection, vous avez le choix entre le contrat d’apprentissage, qui débouche sur un diplôme, et le contrat de professionnalisation, qui vous offre à la clé une qualification.
Dans les deux cas, vous alternerez entre des périodes de cours théoriques et une expérience professionnelle en entreprise, selon un rythme défini par votre organisme de formation.
Ce type d’apprentissage vous ouvre les portes du CAP au master, en fonction de vos spécialisations. Un des avantages, et non des moindres, réside dans la gratuité des frais de scolarité, et vous serez considéré comme un salarié à part entière de l’entreprise, rémunéré en fonction de votre âge et de votre niveau d’étude.
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Soyez organisé, pour plus d’efficacité
Mais avant toute chose, il vous faut trouver l’entreprise capable de répondre à votre projet professionnel. Si les opportunités peuvent s’ouvrir grâce à votre réseau, trouver un employeur avant l’entrée en formation peut parfois s’avérer compliqué. Pas de panique, il faut simplement an-ti-ci-per ! N’hésitez pas à vous y prendre des semaines, voire des mois à l’avance ! Persévérance et organisation sont vos meilleures alliées.
Valorisez vos compétences
Quelle qualification pour quel métier ? Quelles aptitudes ?
Votre recherche devra commencer par un bon ciblage et l’analyse de vos compétences. Outre la consultation des offres, vous trouverez des services d’aide à l’orientation et à la recherche d’emploi (évaluation, bilan de compétences, ateliers, suivi individualisé…) auprès de France Travail mais aussi des missions locales. Internet est également une mine d’or : activez votre profil sur les réseaux sociaux professionnels type LinkedIn, en précisant votre recherche, votre projet et vos compétences. Consultez et créez des alertes sur les plateformes dédiées à l’emploi en alternance.
Activez tous les réseaux
Si les CFA (centres de formation d'apprentis) ont toute la documentation nécessaire, et parfois même un portefeuille d’entreprises locales qui recrutent, vous pouvez également vous tourner vers les chambres de commerce et d’industrie (CCI), les chambres de métiers et de l’artisanat et les chambres d’agriculture pour vous mettre en relation avec les employeurs ou vous accompagner dans le montage du contrat. C’est aussi leur mission ! Quelques pistes encore : les conseils régionaux, les centres d’information et de documentation pour la jeunesse (CIDJ), les Cités des métiers et les forums/salons de l’alternance et de l’emploi, où les recruteurs font en général le déplacement.
Soyez spontané, osez, relancez
À quoi s’intéresse surtout votre futur employeur ? À votre personnalité, et votre détermination. Si ces aspects sont défendables en entretien, ils doivent d’abord transparaître dans votre CV et votre lettre de motivation. Ne vous contentez pas de répondre aux offres d’emploi, la candidature spontanée étant aussi une preuve de proactivité aux yeux des employeurs. Halte au duplicata : prenez soin de personnaliser votre lettre, d’identifier les besoins de l’entreprise, et de vous renseigner au préalable sur le bon destinataire en interne. N’ayez pas peur de prendre les devants en déposant votre candidature en mains propres, si l’envergure de l’entreprise le permet.
S’organiser, c’est aussi relancer : par mail ou par téléphone, patientez une semaine à dix jours. Enfin, n’hésitez pas à vous entraîner à votre prochaine entrevue : cela vous permettra de préparer vos réponses, de défendre votre projet, vos compétences, et d’être plus à l’aise le Jour J.
Le portail de l’alternance : Au-delà de son catalogue d’offres d’emploi en alternance, ce site permet de remplir en ligne des formulaires administratifs qui constituent le contrat d’apprentissage à imprimer ; de transmettre automatiquement ces formulaires aux organismes instructeurs (chambres consulaires pour les contrats d’apprentissage) ; de simuler votre salaire en tant qu’apprenti.
Consultez le site : Portail de l'alternance
La Bonne Alternance : cette solution de France Travail, conjuguée aux offres de francetravail.fr, vous géolocalise pour dévoiler les coordonnées des entreprises qui recrutent. Des filtres (taille d’entreprise, métier, secteur) vous permettent d’affiner votre recherche, et en plus, on vous coache pour votre candidature spontanée.
Consultez le site : La Bonne alternance
Pauline Lahary, fondatrice de myCVfactory : « Le candidat doit être fier de son CV »
Quels sont les prérequis d’un bon CV ?
Tout d’abord, il est essentiel que la forme soit au service du contenu. Le CV n’est pas un « gadget », c’est la première information que l’entreprise aura entre les mains, il faut donc la soigner. Prioriser et hiérarchiser les données, lui donner un aspect attractif, un beau design… le CV doit séduire le recruteur au premier coup d’œil. Ensuite, il ne faut pas hésiter à mettre en avant ses compétences. Les softskills sont de plus en plus mis en avant et appréciées : les entreprises aiment cerner le candidat avant de le rencontrer. « Qu’est-ce que je peux apporter à l’entreprise ? », « quels sont mes traits de caractère les plus marquants ? » : autant d’éléments qu’il est judicieux d’intégrer pour se distinguer.
D’autres atouts pour accrocher le recruteur ?
Le CV doit s’adapter au secteur d’activité. Dans un métier créatif, par exemple, un CV original sera une plus-value. Dans des secteurs comme la finance, plus codifiés, il faudra rester simple et « rigoureux ». La candidature se joue également, et de plus en plus, dans le virtuel. Le candidat doit soigner, renseigner et actualiser son compte LinkedIn comme il le ferait sur une version papier. Les réseaux sociaux professionnels sont un excellent moyen de contacter les recruteurs, leur terrain de prédilection ! Les contacts sont précisément associés, pour permettre de mieux cibler la candidature.
Quels écueils constatez-vous généralement ?
La photo ! C’est souvent un aspect dont on « se débarrasse ». C’est pourtant la première interaction visuelle avec le recruteur, qui en dira long sur le candidat ! Attention à la mauvaise communication, et à la cible : il est nécessaire de bien cerner la culture d’entreprise, de trouver le bon ton. Pour une start-up, peut-être éviter le costard-cravate, trop rigide… Quoi qu’il en soit, la photo doit refléter la confiance en soi. Il faut, au bout du compte, que le candidat soit fier de son CV, dans le visuel, le contenu et la forme. La lettre de motivation, qui accompagne ce CV, doit être également claire et aérée. Une page suffit, il faut aller droit au but, écrire de façon pertinente, et surtout, personnalisée !