Comment est calculée ma durée d'indemnisation ?

La durée d'indemnisation correspond au nombre maximum de jours pendant lesquels vous recevez l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Elle dépend de vos périodes d'emploi, de votre âge et de la date de fin de votre dernier contrat de travail.

AVANT DE COMMENCER

  • Ces règles s’appliquent si votre dernière fin de contrat de travail a lieu à compter du 1er avril 2025 (et si l'engagement de la procédure de licenciement a eu lieu à compter de cette date). Dans le cas contraire, ce sont les anciennes règles qui s'appliquent (pour les règles qui s’appliquent avant le 1er avril 2025, cliquez ici, et pour celles qui s’appliquent avant le 1er février 2023 cliquez ici).
  • Ces règles ne s’appliquent pas : 
    • Pour certaines professions particulières : intermittents du spectacle, marins-pêcheurs, ouvriers-dockers occasionnels et certains expatriés. En savoir plus à la page « A chaque situation son allocation ».
    • Si vous adhérez au contrat de sécurisation professionnelle à la suite d'un licenciement économique. Plus de détails à l’article « L’allocation de sécurisation professionnelle ».

Le calcul de la durée d'indemnisation se décompose en plusieurs étapes détaillées ci-dessous :

Recherche de la période de référence

Pour obtenir la durée d'indemnisation, France Travail commence par chercher la période de référence pendant laquelle vous avez acquis des droits à l'allocation chômage.

  • Pour trouver cette période de référence, on recherche la date de fin de votre dernier contrat de travail.
    • Il peut s’agir de n’importe quel contrat de travail (CDI, CDD, contrat de mission, d’intérim, etc.).
    • Peu importe la durée ou le type de contrat (à temps plein ou à temps partiel).
    • Dans le cas où le préavis est payé, la fin de contrat correspond à la date du terme du préavis.
    • Dans le cas où le préavis n’est ni effectué, ni payé, la fin de contrat de travail correspond à la veille du 1er jour du préavis.
    • En cas de licenciement, on retient la date d’engagement de la procédure de licenciement.
  • Il faut ensuite remonter dans les deux années précédentes, à partir de votre dernière fin de contrat, pour trouver le début de la période de référence (cette période de référence est allongée à 3 ans si vous avez au moins 55 ans le jour de la fin de votre dernier contrat de travail).

Calcul du nombre de jours écoulés

Dans cette période de référence, on recherche le premier jour où vous étiez en contrat de travail pour calculer le nombre total de jours écoulés entre le début de ce premier contrat de travail et la fin du dernier contrat de travail.

  • Ce contrat de travail ne doit pas avoir déjà servi à une ouverture de droits ;
  • Il s’agit ici de « jours calendaires », c’est-à-dire que tous les jours de l’année comptent (samedis, dimanches et jours fériés inclus) ;
  • Le premier et le dernier jour de contrat de travail sont inclus ;
  • Entre ces deux contrats, tous les jours sont pris en compte, peu importe qu’il s’agisse de périodes en emploi ou non.

AJUSTEMENT DU NOMBRE DE JOURS

Certains événements sont retirés du nombre de jours retenus pour le calcul de la durée d’indemnisation :

 
  • Les jours correspondant à certains événements qui ont lieu en dehors du contrat de travail :
    • Les périodes de congé maternité et les périodes de maternité indemnisées au titre de la prévoyance.
    • Les périodes d'indemnisation accordées à la mère ou au père adoptif.
    • Les périodes d'arrêt maladie d'une durée supérieure à 15 jours consécutifs.
    • Les périodes d'accident du travail.
    • Les périodes de maladie d'origine professionnelle.
    • Les périodes de congé paternité et d'accueil de l'enfant indemnisées.
  • Si vous avez eu des périodes sans emploi entre vos contrats, le nombre de jours non travaillés est plafonné pour le calcul de la durée d’indemnisation :
    • Cela permet d’augmenter le montant de votre allocation, en réduisant sa durée, notamment si vous avez eu des périodes sans emploi entre les contrats.
    • Ce plafond varie pour chaque situation, en fonction du nombre de jours travaillés et de jours non travaillés.
    • Le nombre de jours non travaillés pris en compte ne peut pas dépasser 70 % des jours travaillés (multipliés par 1,4).
    • Un coefficient de 0,75 est appliqué au nombre de jours ainsi obtenus pour avoir votre durée d’indemnisation.
À noter : ce coefficient ne s’applique pas si vous résidez à la Réunion, en Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint- Barthélémy ou Saint-Martin à la date d'examen des conditions d’ouverture de vos droits à l'ARE.
 
La durée minimale d’indemnisation ne peut être inférieure à 182 jours calendaires (ou 152 jours calendaires si votre droit est ouvert au titre de contrats de travail saisonniers).

COMPLéMENT DE DURéE PROLONGEANT L’INDEMNISATION

Votre durée d’indemnisation peut être complétée dans deux situations :

  • En cours de formation, si vous arrivez à la fin de vos droits à l'allocation, votre durée d’indemnisation peut être complétée à condition de suivre une formation qualifiante d’au moins six mois et inscrite dans le contrat d’engagement ou le Projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) élaboré avec votre conseiller.
  • En cas de dégradation de l’emploi constatée par une publication de l’INSEE, un complément de fin de droits peut être attribué. Ce complément peut également être versé si vous avez déménagé et qu'à la fin de vos droits vous résidez à la Réunion, en Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy ou Saint-Martin.
  • Dans les deux cas, ce complément prolonge votre durée d’indemnisation :
    • la durée complémentaire est calculée par rapport à votre durée initiale d’indemnisation,
    • le montant du complément est le même que le dernier montant d’allocation versé,
    • le complément est versé automatiquement à la fin de vos droits en cours,
    • vous êtes informé avant la fin de vos droits de cette durée complémentaire.
  • Retrouvez toutes les étapes du calcul de la durée sur le site monallocation.francetravail.fr à l’étape « Durée d’indemnisation ». 
  • Estimez vos futures allocations en cas de perte d’emploi sur le simulateur « Perte d’emploi » de France Travail.

DURÉE MAXIMALE D'INDEMNISATION SELON VOTRE ÂGE

Quelle que soit votre situation, votre indemnisation ne pourra pas dépasser une certaine durée qui varie selon votre âge (durée maximale incluant le complément de fin de formation ou de fin de droits si vous en bénéficiez) :

  • Vous avez moins de 55 ans :  vous serez indemnisé au maximum 730 jours (24 mois).
  • Vous avez 55 ou 56 ans : vous avez droit au maximum à 913 jours (30 mois), avec possibilité d’un allongement dans la limite de 137 jours en cas de formation.
  • Vous avez 57 ans ou plus : vous avez droit au maximum à 1 095 jours (soit 36 mois), comprenant la possibilité d’un allongement dans la limite de 137 jours, en cas de formation consommant votre complément de fin de droit éventuel.
  • Vous avez au moins  l’âge légal de départ à la retraite et que vous êtes en cours d’indemnisation depuis au moins un an (360 jours indemnisés), votre indemnisation peut être maintenue au-delà de la durée prévue, au plus tard jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein (soit 67 ans). En savoir plus sur l’âge légal de départ à la retraite sur : Je suis proche de la retraite, quelles conséquences sur mes droits à l'allocation chômage ?
Pour bénéficier du dispositif de maintien de droits aux allocations, il vous faut justifier :
  • De 12 ans d’affiliation au régime d’assurance chômage ou de périodes assimilées,
  • Dont un an continu ou deux ans discontinus au cours des cinq années précédant la fin du contrat de travail qui a permis l’ouverture ou le rechargement du droit,
  • De 100 trimestres validés par l’assurance vieillesse.