
À l’heure où de nombreux travailleurs aspirent à redonner du sens à leur carrière, une question revient souvent : est-il possible d’allier numérique et impact positif sur la société et l’environnement ? Contrairement à certaines idées reçues, le numérique n’est pas incompatible avec une démarche éthique et écologique. À l’occasion de la Semaine des métiers du numérique, explorons cette facette, parfois méconnue, du numérique.
Le numérique : entre perceptions et réalités
L’industrie numérique est de plus en plus pointée du doigt pour son empreinte écologique élevée. Et pour cause, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 2,5 % de l’empreinte carbone de la France seraient liés au numérique, soit plus que le secteur des déchets. Les data centers, installations physiques qui hébergent notamment les serveurs, sont, par exemple, connus pour leur consommation énergétique importante. À moindre échelle, la production même de votre matériel informatique ou l’envoi d’un email génère des émissions de carbone.
Cependant, de nombreuses entreprises et institutions se saisissent de cet enjeu et font évoluer leurs pratiques. Certaines s’engagent à adopter des technologies plus sobres en énergie et à compenser leur impact environnemental. Le Green IT, ou numérique responsable, vise à réduire cette empreinte en optimisant les infrastructures numériques et en encourageant une conception plus responsable des logiciels.
Peut-on trouver du sens dans les métiers du numérique ?
Par conscience écologique ou par obligation réglementaire, les entreprises et les institutions s’engagent donc aujourd’hui massivement dans cette démarche de Green IT. Ce mouvement a même donné naissance à un métier dédié à ce sujet : le responsable Green IT.
Les professionnels du numérique responsable jouent un rôle essentiel dans la transition écologique. Leur mission consiste à réduire l’empreinte carbone des activités numériques, optimiser l’efficacité énergétique des infrastructures, sensibiliser les équipes aux pratiques écoresponsables et intégrer des critères de durabilité dans les produits et services. En suivant et en analysant les performances environnementales, ils permettent aux entreprises de concilier innovation technologique et respect de l’environnement.
Au-delà de la quête de sobriété numérique, certaines entreprises innovantes ambitionnent aujourd’hui de mettre le numérique au service de la transition environnementale. De nouveaux secteurs d’activité et métiers émergent, permettant de trouver un équilibre entre engagement personnel et carrière. Ainsi, des métiers liés à l’analyse des données pour la transition écologique, au développement de logiciels pour les énergies renouvelables ou à la conception de plateformes d’économie circulaire offrent de véritables opportunités de contribuer à un monde meilleur.
Au-delà du Green IT : l’IT for Green, quand le numérique se met au service de la planète
Si le Green IT cherche à limiter l’impact écologique du numérique, l’IT for Green propose d’utiliser les technologies pour accélérer la transition écologique. Ces secteurs en plein essor offrent de nombreuses opportunités de carrière.
1. L’énergie renouvelable augmentée par les technologies numériques
Vous souhaitez contribuer au développement des énergies renouvelables ? Des postes comme ingénieur data spécialisé dans les énergies renouvelables ou analyste en gestion des réseaux intelligents (smart grids) sont particulièrement recherchés. Ces professionnels optimisent la production d’énergie solaire ou éolienne grâce à l’analyse de données, réduisent les pertes énergétiques et participent à la transition vers des réseaux plus durables.
2. La préservation de la biodiversité grâce à la data
Si vous êtes passionné par l’environnement, pourquoi ne pas envisager un rôledans l’analyse de données environnementales ou la conception d’outils connectés pour la protection de la biodiversité ? Ces postes permettent de surveiller les écosystèmes, de prévenir les catastrophes écologiques, ou encore de suivre les espèces menacées. Ces initiatives allient technologie et actions concrètes en faveur de la planète.
3. L’économie circulaire facilitée par le numérique
Dans l’économie circulaire, les métiers ne manquent pas. Vous pourriez devenir chef de projet numérique pour des plateformes de recyclage, développeur d’applications dédiées à la réparation, ou encore coordinateur logistique pour la réutilisation de matériaux. Ces fonctions permettent de mettre en place des solutions innovantes pour réduire les déchets et encourager des pratiques responsables.
Bon à savoir
Ces métiers ne sont pas réservés aux ingénieurs ou aux jeunes diplômés. De nombreuses formations sont accessibles à tous, y compris aux personnes en reconversion professionnelle. Par exemple, le programme « DéClics Numériques » offre une initiation gratuite aux métiers du numérique.
De plus, la Grande École du Numérique propose une cartographie des métiers ainsi que des formations adaptées à divers profils. N’hésitez pas à explorer ces ressources pour trouver la formation qui correspond à votre projet professionnel.