Immeuble cherche (ange) gardien

Il est l’âme de l’immeuble, parfois même du quartier. On le recrute activement dans toute la France et souvent en CDI. Normal : le gardien d’immeuble, à la fois polyvalent et doué pour les relations humaines, est aujourd’hui une perle rare. Le point pour se former et décrocher un emploi rapidement.

Discret et diplomate

Non, il ne s’agit pas des qualités requises pour devenir agent secret. Mais bien de celles, essentielles, pour le poste de gardien d’immeuble. Sans oublier être bricoleur (pour changer une ampoule dans le hall, réparer la serrure du local à vélos…), disponible, avoir le sens du relationnel et des connaissances juridiques.
Le gardien d’immeuble est le concierge du siècle dernier, version moderne et aux compétences élargies. « À la fin des années 1990, le concierge a disparu progressivement avec l’apparition des digicodes et des interphones. Puis les bailleurs et les propriétaires se sont aperçus que le digicode ne remplaçait pas l’humain », explique Hugues Vernadet, directeur de l’association Franchir, qui propose des formations de trois mois dont un mois en alternance pratique avec un tuteur. À la clé : le Certificat de qualification professionnelle (CQP) de gardien d’immeuble.

 « Nous avons formé 2 000 gardiens d’immeuble depuis une trentaine d’années. Beaucoup de personnes en reconversion, venues souvent de la restauration. Les annonces ne trouvent pas preneurs car le métier est méconnu. On imagine, à tort, qu’il faut "juste" faire le ménage et sortir les poubelles. Alors qu’il intègre plusieurs métiers en un », poursuit Hugues Vernadet. Le gardien d’immeuble intervient, notamment, sur des questions de droit : dans l’habitat social, il peut par exemple devoir identifier un problème chez un locataire et déterminer qui aura la charge des réparations. Il fait aussi signer un contrat de location ou un état des lieux. « Lorsque je rencontre des propriétaires et des bailleurs, ils m’expliquent que les habitants sont de 80 à 95% satisfaits du travail de leur gardien d’immeuble », conclut Hugues Vernadet.

Qui recrute ?

Les effectifs de gardiens d’immeuble ont fondu de 25% en vingt ans à Paris. Au grand regret de nombreux habitants qui apprécient leur présence rassurante et utile. Résultat : aujourd’hui à Paris, en Île-de-France et en régions (y compris en stations de ski), les offres d’emploi se multiplient dans les sociétés immobilières, les organismes HLM ou les syndics de copropriété.

Les gardiens d’immeuble sont rémunérés en totalité ou en partie, selon l’habitat, par les charges des propriétaires. Leur salaire dépend de la taille de la résidence et de la fiche de poste. Dans un HLM, par exemple, ils gèrent environ 100 logements.

Se former à partir du niveau collège

Les futurs gardiens d’immeuble peuvent bénéficier de formations certifiantes depuis 2018. Elles sont accessibles dès le niveau collège, via un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) Gardien d’immeuble. Cette formation dure deux ans et se conclut par un stage pratique de plusieurs mois. Ou via un Bac pro Service de proximité et vie locale, accessible dès le niveau CAP ou Bac et débouchant sur un diplôme. Enfin, il est aussi possible de se tourner vers une formation en reconversion validée par un Certificat de qualification professionnelle (CQP).

Des missions tout-terrain

  • Permanence d’accueil ;
  • Orientation des résidents et des visiteurs ;
  • Nettoyage des parties communes (halls, couloirs, locaux, sols, vitres…) ;
  • Petite maintenance et réparations (ampoules, portes…) ;
  • Réception et distribution du courrier et des colis (hors habitat social) ;
  • Sortie des poubelles ;
  • Surveillance des bâtiments et application des règles de sécurité ;
  • Signalement d’éventuels désordres ;
  • Enregistrement des réclamations, transmission au syndic et aux copropriétaires ;
  • Entretien du climat de l’immeuble en faisant le lien entre les résidents, notamment entre ceux qui ne se parlent pas…

Pour accéder à ce métier, contactez votre conseiller France Travail qui saura vous guider.