Les métiers du sport : un florilège de disciplines

Sur un marché comptant toujours plus de pratiquants et de nouvelles disciplines, les métiers du sport représentent aujourd’hui une palette très étendue d’activités qui dépassent largement l’encadrement et l’enseignement d’une activité sportive.

JO 2024

Pas besoin d’être un(e) athlète de haut niveau pour faire du sport sa passion, et son métier. Par métiers du sport, on entendra tout l’ensemble des activités qui participent à la mise en œuvre de la pratique sportive, que ce soit de l’encadrement ou de la gestion de la pratique compétitive ou de loisir. Sa pratique attire de plus en plus d’adeptes et de salariés : la filière est en grande forme.

Athlétisme, natation, gymnastique, équitation, escrime, football… Tous les sports sous les projecteurs des JO de Paris 2024 contribueront, à l’instar des grands événements sportifs internationaux, à doper le marché du sport, créer ou confirmer des vocations. Des rendez-vous comme autant d’opportunités pour réfléchir à son parcours professionnel dans le sport, se former via les différentes filières, faire valoir ses compétences pour être de la partie.

QUATRE GRANDES FAMILLES DE MÉTIERS

Les métiers « cœur du sport » :
ils renvoient pour une grande partie à des filières de formation organisées : il s’agit essentiellement de professions réglementées telles qu’éducateurs(trices) sportifs, professeur(e)s d’éducation physique, entraîneurs(euses), etc.

Les métiers techniques : pour partie réglementés mais dont le lien avec le sport s’inscrit dans le cadre d’une spécialisation : médecins, kinés, ergonomes, chercheurs(euses), etc.

Les métiers annexes : ils correspondent davantage à des fonctions transversales qui peuvent être occupées avec des niveaux et des spécialités de formation variables : métiers de la vente, de la communication, de la distribution, etc.

Les métiers émergents : ils sont liés au développement de l’e-sport, qui mobilisent des compétences relevant avant tout du numérique. On peut donc les qualifier de métiers nouveaux s’apparentant plutôt à des emplois indirects en lien avec la médiatisation et la réalisation des événements.

*Source : France Stratégie

Lien vers Panorama des métiers existants ou émergents en lien avec le développement des activités sportives (nouvelle fenêtre)

Source : France Stratégie/Céreq, à partir de l’enquête métiers réalisée auprès des membres du groupe de travail

Les écoles, cursus et formations

Plusieurs formations aux métiers du sport existent, selon le niveau d’études et le métier visé.

Les écoles de commerce et les écoles spécialisées en management du sport : Des écoles généralistes en 5 ans après Bac proposent une spécialisation en management du sport en dernière année. D’autres écoles proposent des cursus Bachelor (3 ans après Bac) et Mastère (5 après Bac) entièrement dédiés à la formation en Sport Business. Ces écoles proposent le plus souvent des formations axées sur la pratique au travers de projets concrets, stages et alternance.

La filière STAPS : La filière permet d’obtenir une Licence et un Mastère. Elle forme à l’enseignement, l’entraînement, l’activité physique adaptée, la conception et l’ergonomie d’articles de sport et au management du sport selon les spécialités choisies. La Licence STAPS est ouverte à tous les bacheliers et constitue l’une des plus demandées sur Parcoursup. La sélection y est donc très forte. La formation est assez théorique et généraliste.

Les diplômes d’État :
Le BAPAAT (Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien) : de niveau CAP, ce diplôme propose trois spécialisations : loisirs de pleine nature, loisirs du jeune et de l’enfant et loisirs tout publics. Accessible dès 16 ans, elle s’adresse aux jeunes souhaitant devenir animateur dans une association sportive.

Le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) permet d’exercer les métiers d’animateur, de moniteur ou d’éducateur sportif dans des associations, clubs sportifs, collectivités territoriales ou établissements d’accueil, auprès d’enfants, de jeunes, d’adultes ou de personnes âgées. Il comprend deux spécialités (animateur et éducateur) qui comptent une trentaine de mentions possibles.

Les titulaires du DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) interviennent en tant que coordinateurs auprès de différents publics dans divers milieux professionnels (associations, structures sociales…). Il faut avoir obtenu un PSC pour accéder à la formation, qui se déroule en général sur un an.
 

Le sport se structure et se professionnalise

Les clubs et fédérations sportives recrutent désormais des cadres en management du sport pour accompagner leur développement. De leur côté, les entreprises du sport, ou en lien avec le sport, recherchent des compétences de plus en plus pointues en management, marketing, logistique ou communication. Exemples de domaines et de métiers de plus en plus recherchés dans le « business » du sport :

  • Communication & événementiel : chargé(e) de communication, chef(fe) de projet web, community manager, attaché(e) de presse, responsable RP, chef(fe) de projet événementiel, etc.
  • Marketing : responsable marketing sportif, digital marketing manager, traffic manager, data analyst, responsable partenariat & sponsoring, trader sportif, etc.
  • Management du sport : stadium manager, responsable billetterie, responsable hospitalité, directeur(trice) des sports, manager sportif, responsable d’équipement sportif, agent de joueur, etc.
  • Commerce du sport : chef(fe) de produit, chef(fe) de marché, directeur(trice) de magasin de sport, etc.

QUELS ENJEUX POUR DEMAIN ?

Les nouvelles pratiques et les nouveaux lieux d’organisation de la pratique sportive devraient continuer à se développer. L’offre de loisirs sportifs payants est en plein essor, en réponse au souhait des pratiquants de disposer d’équipements en libre accès, sans contrainte de calendrier, avec un type d’encadrement choisi ou sur de nouveaux modes de pratique. Le sport s’immisce également dans le monde du travail pour des raisons de santé et de bien-être des salariés. Enfin, le lien entre le sport et la santé devient de façon plus générale un enjeu de politique publique. Certains professionnels de l’encadrement, notamment dans les petites structures, seront amenés à acquérir des compétences organisationnelles et financières, au service du développement et du financement de leur activité. Avec la diffusion dans le sport des innovations technologiques, il est également à prévoir une montée en compétences techniques numériques des personnels, afin d’assurer la maintenance et l’entretien d’équipements plus sophistiqués.