Être carreleur, ce n’est plus ce que vous croyez !

À vos râteaux tire-colle, bras manipulateurs et autres ventouses… Le métier de carreleur, autrefois perçu comme exigeant et physique, évolue : pour réduire sa pénibilité, les professionnels du bâtiment déploient de nombreuses solutions. Profitez-en, les carreleurs sont recherchés et généralement bien rémunérés.

Le carreleur intervient sur divers chantiers, qu'il s'agisse de constructions neuves ou de rénovations. Il pose des carreaux sur les murs et les sols, réalisant ainsi des ouvrages visibles et durables. C'est un beau métier, car ce que réalise le carreleur se voit et reste ! Quelle satisfaction aussi de voir son travail achevé et apprécié par les clients… Cependant, le travail de carreleur n'est pas sans défis, notamment en termes de manutention et de postures.

La mode des grands carreaux : un vrai défi

Les architectes et les donneurs d’ordre succombent de plus en plus à la mode des grands carreaux, ce qui pose de nouvelles problématiques professionnelles en termes d’encollage, de manutention et de pose pour les carreleurs. « La dimension des carreaux tend à augmenter, ce qui conduit à de nouvelles pratiques et de nouveaux moyens », explique Pascal Girardot, responsable du domaine Prévention de l’usure professionnelle à l’OPPBTP, l’organisme professionnel de prévention du BTP.
Pour Valérie Tournier, responsable du domaine Enveloppe Second-œuvre à l’OPPBTP, « le métier de carreleur n'est pas plus exigeant que d'autres métiers du BTP ». Les critères de pénibilité sont principalement liés au port de charges et aux postures, notamment le travail à genoux. « Les grands formats amplifient ces difficultés, ce qui a conduit les fabricants à imaginer des moyens mécaniques pour faciliter le transport et la pose des carreaux de grande taille. »

De meilleures conditions de travail

Face à ces défis, de nouvelles solutions techniques ont vu le jour pour améliorer les conditions de travail des carreleurs, notamment pour la manipulation et la préparation des carreaux. Des genouillères et des tabourets adaptés permettent de travailler à genoux avec plus de confort.
Des machines de découpe à hauteur d'homme et des outils facilitant la pose de grands carreaux en position debout, comme des râteaux tire-colle, des ventouses électriques ou des bras manipulateurs, réduisent la sollicitation du dos et des épaules.
Pascal Girardot mentionne également l'importance d’une nouvelle organisation du travail, le développement du travail en équipe et la découpe des carreaux à une hauteur ergonomique. « Des outils techniques se développent, rendant le travail plus confortable », dit-il. « Ces moyens peuvent être adaptés aux petits carreaux également, facilitant la vie des carreleurs sur tout type de chantier », ajoute-t-il.

Joana, 35 ans, présente son métier de carreleuse mosaïste.

Être carreleur, ce n’est plus ce que vous croyez !

Carreleur : un métier attractif, bien rémunéré et qui recrute !

Ces progrès en matière de conditions de travail contribuent à changer l'image du métier, le rendant plus attrayant. Le métier de carreleur, bien que traditionnellement physique, évolue grâce à une meilleure organisation du travail et des solutions pratiques, innovantes. Les jeunes apprentis ou en formation s’y intéressent avec enthousiasme. Et grâce à ces solutions techniques, ils ont intégré l’idée de se protéger aujourd'hui pour se préserver demain.

Pour en savoir plus

Pour plus d'informations sur les outils facilitant le travail des carreleurs, visionnez la vidéo de l'OPPBTP.
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