Avec 4000 postes1 à pourvoir chaque année, la boucherie fait partie de ces secteurs qui recrutent en France. Les boucheries artisanales, la grande distribution, les ateliers de transformation ou les marchés de gros, qui emploient 70 000 personnes1, sont en quête permanente de nouveaux talents. Avec de vraies perspectives à la clé. Au terme de quelques années d'expérience comme préparateur-vendeur, vous pourrez accéder à des fonctions de responsable de rayon, d’acheteur, voire ouvrir ou reprendre un commerce de proximité, comme patron boucher.
Un métier qui s’ouvre à un large public
Vous avez déjà une expérience dans d’autres secteurs d’activité ? Une reconversion est tout à fait possible dans la boucherie. Les professionnels du secteur l’encouragent vivement, car c’est pour eux la garantie de s’appuyer sur des personnes passionnées par le métier, qui ont envie de s’engager, de partager leur amour de la viande avec les clients. Un vrai atout dans un secteur où la qualité et l’excellence sont des maître-mots. Chaque année, environ 1500 personnes2 suivent une reconversion dans la boucherie.
Ce métier nécessite néanmoins une solide base technique. On ne s’improvise pas boucher ! Si vous souhaitez vous engager dans cette nouvelle voie, la profession propose une formation d’un an en alternance, sanctionnée par un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle de technicien boucher). Vous pourrez les suivre à Paris au sein de l’Ecole Nationale Supérieure des Métiers de la Viande (ENSMV). Et ce, tout en étant rémunéré, tout au long de votre cursus. Vous pouvez aussi y suivre un CQP Vendeur en boucherie.
Anatomie animale, découpe, désossage et préparation, normes d’hygiène et de qualité, maîtrise des équipements professionnels… vous pourrez acquérir toutes les compétences équivalentes à celles obtenues lors de la préparation du CAP Boucher. Que vous ayez déjà évolué plusieurs années dans le commerce, le BTP, la restauration, banque, les transports, l’industrie ou tout autre secteur… des personnes de tous horizons suivent cette formation créée en 2013. La boucherie fait de cette diversité une vraie richesse.
De la polyvalence, et un sens du contact
Que ce soit au sein d’établissements artisanaux ou de grandes surfaces, la polyvalence est une qualité essentielle du boucher moderne. Il doit savoir découper et préparer la viande ou encore préparer des produits traiteurs, si son établissement propose aussi des activités de charcuterie. Proche de ses clients, à lui de savoir les guider dans leurs choix, de les aider à trouver les meilleurs accords avec les mets et d’établir avec eux un lien de confiance fort.
Le métier de boucher n’en reste pas moins physique et exigeant. Il faut parfois porter de lourdes pièces dans des chambres froides et travailler avec des outils tranchants un produit pas comme les autres : la viande, mieux vaut ne pas être indisposé en général par la vue du sang. Si vous voulez vous en faire une meilleure idée, avant d’aller plus loin et peut-être engager une reconversion, pourquoi ne pas essayer de faire un stage d’observation de quelques jours dans une boucherie ? Les professionnels de ce secteur sont toujours très ouverts à l’idée à vous faire découvrir leur métier.
1 Confédération Française de la Boucherie Charcuterie, traiteur
2 https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/recherche-d-emploi/projet-professionnel/emploi-les-bouchers-ont-la-cote_3187495.html