Un sport doux, source de créativité
La marche compte parmi les sports dits « doux ». Le marcheur ne connaît pas le choc physique du jogging pour le corps ou l’inconfort d’un vélo pour le cycliste. « Notre corps a été constitué pour la marche à pied. C’est une activité primaire. De tout temps, l’homme a marché », explique Fabien Biver, créateur du site web et de l’appli Visorando, qui recense plus de 20 000 randonnées, urbaines ou dans la nature. « C’est bon pour l’endurance, le cardiovasculaire ou encore la circulation sanguine grâce au contact de la plante de pied sur le sol ».
Et les bienfaits ne sont pas seulement physiques : lors de la marche, le cerveau sécrète des endorphines à petites doses qui influent positivement sur l’humeur. « La marche dissipe les nuages noirs » dit l’écrivain et marcheur Sylvain Tesson. L’auteur de « Sur les chemins noirs » en a fait un acte thérapeutique. Meurtri physiquement et psychologiquement par un accident et un deuil, il s’est redressé et réconcilié avec lui-même en marchant à travers la France.
Forme de méditation, la marche booste aussi la créativité. Outre Sylvain Tesson, nombreux sont les écrivains à s’être prêtés à la flânerie du marcheur. Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Friedrich Nietzsche…
Un GPS pour se laisser guider, en ville ou à la campagne
Encore faut-il savoir se laisser porter. D’où l’intérêt des parcours que l’on trouve sur Internet et des applications qui font GPS. « Sur Visorando, on trouve facilement une randonnée autour de chez soi ou pour ses prochaines vacances. » explique Fabien Biver, « et l’on ne se perd plus : il y a un parcours en rouge à suivre et le randonneur est un point bleu. Tant que le point bleu reste sur le tracé rouge, tout va bien ! ». Pour trouver son chemin, en ville ou à la campagne, il suffit de taper le nom de sa localité dans le moteur de recherche et toutes les randonnées des alentours apparaissent, avec leur nombre de kilomètres, un descriptif, leur degré de difficulté…
Le marcheur solitaire n’a plus grand-chose à faire. En ville, une randonnée peut vous porter à travers un parc ou jusqu’à un canal. Le seul fait de partir 2 heures sur un parcours, même urbain, peut réserver des surprises, qu’il s’agisse de Street Art ou de passages secrets qui transforment une simple marche en aventure. Le regard sur l’environnement change. Et pour les chanceux qui peuvent s’évader dans la nature, en semaine ou à la faveur d’un week-end, la marche réserve des surprises à tous les sens.
« Traverser les forêts rend très sensible au merveilleux de la nature. Il faudrait prescrire à tous les accidentés la marche dans la nature avec nuits à la belle étoile », raconte Sylvain Tesson. Sans aller jusqu’à poser son duvet entre deux sentiers comme le fait l’aventurier, partir sur les chemins pour une petite ou une longue randonnée vous ramène frais et apaisé devant votre clavier. Et pour ceux qui ne veulent pas marcher seul, des associations de randonneurs existent, répertoriées sur Internet et faciles à contacter.