Pour identifier les profils susceptibles de répondre à la forte demande du secteur du BTP, rien ne vaut la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle (POEI), une formule gagnante pour les entreprises qui embauchent et les demandeurs d’emploi en quête de rebond, y compris dans un nouveau métier.

Crédit photo : Anne Loubet
Déjà chamboulé par la crise sanitaire, qui a accentué les tensions pour de nombreux métiers, le marché de l’emploi dans le BTP se serait bien passé d’une guerre en Ukraine qui a impacté le prix des énergies augmentant de manière significative les demandes en travaux de rénovation. Un déséquilibre pour une filière dont les entreprises avaient déjà du mal à recruter. À l’image de Patrick Auzet, directeur régional sud-est de la Société Alpine d’Isolation Thermique (SAIT), qui avait huit postes à pourvoir – deux à Marseille et six à Château-Arnoux –, mais aucun candidat sérieux à l’horizon. Il s’est donc rapproché de son agence France Travail, avec laquelle des sessions de recrutement avaient déjà été organisées par le passé. « Cela fait quelques années que les entreprises du bâtiment n’attirent plus », admet Patrick Auzet, qui y voit le signe d’un « changement profond de mentalités entre l’ancienne et la nouvelle génération. » Selon lui, « les jeunes n’ont plus les mêmes aspirations qu’il y a dix ou vingt ans ». D’où les difficultés pour faire correspondre les besoins de l’employeur avec l’envie des postulants. C’est pour cela que le patron de SAIT recourt volontiers à la formation via la POEI, un dispositif qui lui permet d’optimiser ses chances de trouver les bons profils. « Il y a un investissement de l’ensemble des parties et cela permet d’offrir des possibilités de formation à ceux qui sont motivés pour changer de métier, souligne-t-il. Avec, de surcroît, moins d’abandons en cours de route ».
et avec peu ou pas d’expérience
d’avoir un métier et des perspective. »
Lors de la dernière sélection, Patrick Auzet a ainsi pu recruter cinq personnes sur des postes de calorifugeur, avec une seule défection. « La POEI est un bon moyen de limiter le risque de se tromper » ajoute-t-il.
Notamment parce que France Travail présélectionne les candidats, pour plus d’efficacité. Et ça marche.
LE MOT DU CONSEILLER
Nathalie Webert, Responsable d’équipe à l’agence de Gap
