On peut occuper un très beau poste dans le sport professionnel mais rêver d’autre chose. Gilles Bizot était attiré par l’industrie et le travail du métal. Il vient de troquer avec enthousiasme le stade pour l’usine. La clé de sa réussite ? Un parcours de formation ajusté au millimètre.
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Crédit photo : Anne Loubet
Dans le monde du sport de haut niveau, où il a passé la première partie de sa carrière, Gilles Bizot n’avait a priori pas de raison de se détourner du parcours qu’il s’était tracé, occupant des postes à responsabilité associés à des rémunérations confortables. « Après 20 ans, j’avais envie d’autre chose », confie-t-il aujourd’hui. À l’aube de la quarantaine, il tourne le dos aux stades et s’engage dans « une reconversion totale. » Il profite du temps retrouvé pour réfléchir. « Je me suis donné 3 à 4 mois pour savoir ce que j’allais faire, explique-t-il, mais j’étais déjà attiré par l’industrie, le travail du métal, la soudure… »
À l’agence France Travail de Martigues, on lui parle de l’immersion, « un super système qui permet de se confronter à la réalité du travail. »
de ma reconversion. Ça m’a aidé à conforter mes choix. »
Gilles découvre ainsi les métiers de serrurier, plombier, chaudronnier… puis se forme pour devenir tuyauteur, avant de se lancer dans l’intérim. « J’avais ciblé le chantier Iter et l’entreprise Ponticelli comme débouchés possibles », indique-t-il. Aussi, quand Ponticelli s’est rapproché de France Travail pour le recrutement de personnes dotées de compétences spécifiques pour ce chantier, Gilles Bizot a naturellement fait partie des 15 profils présélectionnés.
À l’issue d’un parcours de formation de 400 heures qui lui a permis d’acquérir les compétences spécifiques pour travailler dans le domaine nucléaire, l’ancien directeur de Rugby Europe a été recruté en CDI par l’entreprise. Il y est entré à un moment où le chantier Iter était freiné par le contexte géopolitique. « Cela a facilité mon intégration, souligne-t-il, car on a pu m’expliquer dans le détail le programme et le travail qu’il y aurait à faire. »
Aujourd’hui, il ne regrette rien. Ni son ancienne vie professionnelle, ni la voie qu’il a choisie pour sa reconversion. Du sport pro à la soudure pro, il n’y avait finalement qu’un saut.
LE MOT DU CONSEILLER
Sofia Bouzidi, Conseillère entreprise à l’agence de Martigues et experte territoriale industrie-énergie
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