Dans le secteur de la mode, les trajectoires ne sont pas toujours « sans couture ». Orientée vers un chantier d’insertion, Yacine Saïd Soihili a fait ses premiers pas comme acheteuse junior sur la série « Emily in Paris » de Netflix.
Crédit photo : Anne Loubet
« J’irai au bout de mes rêves, où la raison s’achève ». De ce célèbre refrain, Yacine Saïd Soihili aurait sans doute pu faire sa devise personnelle !
au monde du costume et du cinéma. »
Il y a peu de temps encore, qui aurait imaginé que cette jeune femme de 29 ans parviendrait un jour à travailler dans l’univers du cinéma ? Pas grand monde, sauf elle : « J’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire ! J’ai même suivi une licence professionnelle métiers de la mode à Aix. Mais c’est difficile d’intégrer cette filière, quand on a ni relation ni diplôme d’une grande école », confie-t-elle. « Cela ne m’a pas empêché de continuer à y croire. Il fallait juste que quelqu’un me donne ma chance. »
De fil en aiguille, c’est ce qui a fini par arriver. Alors que Yacine alterne ″petits boulots″ et périodes sans emploi, la chance frappe à sa porte : « Ma conseillère emploi à l’agence de Marseille Belle-de-Mai m’a informée de l’existence de l’école de cinéma Kourtrajmé Marseille et de son chantier d’insertion qui forme aux métiers de l’audiovisuel. Je me suis dit pourquoi pas moi ? J’ai envoyé mon CV et passé un entretien. Quelques jours plus tard, je commençais. »
Tout s’enchaîne ensuite très vite pour Yacine. Suivie par une Conseillère en Insertion Professionnelle (CIP) de Kourtrajmé, toujours en lien avec les équipes de France Travail, elle effectue ses premiers pas dans la production audiovisuelle. Via l’une des administratrices de l’école, qui a des contacts chez Netflix, elle se voit rapidement proposer un stage au département costume sur le tournage de la série ″Emily in Paris″.
« Découvrir le monde du costume en travaillant pour une série culte sur la mode, c’était comme un rêve ! Et ce rêve s’est prolongé au-delà de mon stage d’insertion avec une embauche en CDD », explique Yacine. « J’ai ainsi pu mettre le pied à l’étrier et devenir intermittente du spectacle. »
LE MOT DU CONSEILLER
Zohra Ousahla, Chargée de projet IAE à l’agence de Marseille Belle-de-Mai
« Yacine est quelqu’un qui n’abandonne jamais ! Elle a montré que le champ du possible est bien plus vaste qu’on ne le pense sur les projets d’insertion. A la condition d’y croire et d’oser ! Elle a su saisir la balle au bond, en rejoignant le chantier de Kourtrajmé. Le réseau d’artistes de l’école lui a ouvert de belles opportunités professionnelles. L’accompagnement sur-mesure lui a permis de développer son autonomie et de sécuriser son parcours. » »