
Jeunes recrutés par Bruno Devars lors du forum en ligne.
Bruno Devars
« Le salon en ligne est pratique pour tout le monde parce que la main-d'œuvre saisonnière vient de toute la France. »
Gaël Ginoux
Le e-salon, c’est un nouveau point de rencontre privilégié entre recruteurs et demandeurs d’emploi. L’objectif, pour les entreprises ? Nouer des contacts parfois inattendus, élargir ses horizons, et surtout, gagner du temps précieux. La preuve : chaque hiver, Bruno Devars doit chercher 60 nouveaux saisonniers. Et pour ça, il a l’habitude de parcourir les salons de l’emploi, malgré un agenda très serré. Alors forcément, pouvoir faire une partie de son recrutement via un salon en ligne sans arpenter des centaines de kilomètres, ça lui plaît.
« Ça a l’avantage de pouvoir toucher plus de monde car les demandeurs d’emploi n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer » avance-t-il, dans un contexte post-covid où le secteur peine toujours à remplir les rangs. Les premiers mois de la saison sont déjà derrière le gérant, mais l’opération est un succès : « On avait recruté cinq personnes lors du e-salon, et elles sont toutes restées. C’est du 100 % gagnant. »
La coopération menée par le directeur du village vacances avec France Travail s'est renforcée depuis deux ans, pour « multiplier les possibilités de recrutement. » Bingo : là où l’agence France Travail contribuait à lui fournir 10 % des candidats il y a plus de deux ans, elle en a fourni le double cette année.
Un dispositif adapté aux recrutements saisonniers
Avec 315 candidatures, l’événement est également réussi pour France Travail, d’après Gaël Ginoux, conseiller dédié aux entreprises à l’agence de Briançon. Testé pour la première fois à l’été 2021, le salon en ligne est voué à être pérennisé dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes pour les hivers prochains. D’autres villages vacances, restaurants, refuges et complexes hôteliers de ce département touristique rejoindront probablement les rangs (numériques) du salon. Il faut dire que quand les premiers flocons approchent, l’économie locale sort de son lit, et le salon digital permet de gérer un nombre d’offres important. « Le volume d’offres de l’agence de Briançon est multiplié par quatre pour la saison d’hiver, analyse Gaël Ginoux. Le salon en ligne est pratique pour tout le monde parce que la main-d'œuvre saisonnière vient de toute la France. » En un clic, les candidats intéressés peuvent consulter toutes les offres disponibles sur un secteur et les recruteurs trouver rapidement les talents qu’il leur faut.
Alors, faut-il encore attendre pour se lancer ? À l’heure du tout numérique, il faut reconnaître que les salons digitaux ne conviennent pas à tous les recruteurs. « On a besoin que l’employeur ait une certaine aisance sur les outils numériques, et une assiduité dans le suivi des candidatures » admet Gaël Ginoux, qui privilégie les entreprises avec un service RH en mesure d’être actif lors du e-salon. Pas question pour autant de décourager les plus petites structures ! Elles peuvent aussi y trouver leur compte car « même pour un nombre restreint d’offres, des recrutements sont possibles ». Les demandeurs d’emploi sont bien là et les profils ne manquent pas.