Créé en 2015, le SESAME continue de mobiliser les troupes sur le terrain de l’emploi. Le dispositif, qui aide les jeunes en difficulté à se former aux métiers du sport et de l’animation (éducateur sportif, animateur socio-culturel…) a pris un nouvel élan, soutenu par le plan de relance et notamment le dispositif #1jeune,1solution, mais également le renforcement de partenariats (le réseau AFPA, l’Union française des œuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP) ou encore l’Agence nationale du Sport (ANS).
Au programme : un suivi personnalisé par un référent assurant l’information, la mise en place d’un parcours de formation (remise à niveau / préqualification1 / formation qualifiante2), l’accompagnement dans la recherche de stage, d’alternance et d’emploi et une aide financière de l’État d’un montant moyen annuel de 2 000 euros par jeune. Plus de 8 000 candidats ont à ce jour bénéficié du SESAME depuis sa création et 70 % d’entre eux ont obtenu leur diplôme4. Depuis 2015, le ministère des Sports a ainsi accompagné dans cette formation 1 500 jeunes par an ; un effectif doublé en 2021 et 2022, l’équivalent de 3 000 nouveaux bénéficiaires par an.
Un large spectre de référents
Le référent a donc un véritable rôle d’encadrement du jeune dans toutes les démarches nécessaires à la réalisation de ses objectifs de formation. Un conseiller Pôle emploi ou d’une mission locale peut assurer cette fonction, mais également un conseiller technique sportif, un encadrant au sein des écoles de la 2e chance ou d’un centre Epide, un éducateur dans des clubs, associations sportives et de la jeunesse, un conseiller d’orientation au sein des Réseaux Information Jeunesse3, etc. Un appel à projets et expérimentations actualisé (transmis par les DRAJES) est en cours pour les organismes qui souhaitent prendre part au dispositif, afin de faciliter les premières étapes d’un parcours de qualification et d’insertion professionnelle dans les métiers de l’encadrement sportif et de l’animation socioculturelle.
Recrutement : et si c’était vous ?
Si les principaux employeurs des postes d’éducateurs sportifs et d’animateurs se situent dans le secteur non marchand (associations sportives et d’éducations populaires, collectivités territoriales), tous les recruteurs d’éducateurs sportifs et d’animateurs sont concernés (clubs de sport, salles de fitness, entreprises employant des coachs sportif leurs employés…).
En tant que futur recruteur, vous intervenez essentiellement après la phase menant vers la formation à ces métiers. Le référent oriente le jeune vers vous, pour un stage ou dans le cadre d’un contrat de travail. Vous serez également potentiellement sollicité pour des phases d’immersion professionnelle afin de permettre au jeune de vérifier que le métier lui correspond et d’affirmer sa motivation. Les formations qualifiantes dans le sport et l’animation se déroulant en alternance, vous pouvez également accueillir un jeune en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, avec un accompagnement personnalisé SESAME.
Avec SESAME, vous jouez un vrai rôle d’aide dans l’insertion des jeunes les plus en difficulté. Âgés entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 en situation de handicap), ce public est issu d’un territoire prioritaire (QPV ou ZRR) ou rencontre des difficultés d’insertion sociale et/ou professionnelle. Il dispose d’une première expérience dans les domaines du sport ou de l’animation, ou fait partie d’un club sportif ou d’une association. Les jeunes sont surtout motivés pour se former aux métiers d’éducateur sportif ou d’animateur.
Comment souscrire au dispositif SESAME ?
Rendez-vous sur le site du ministère des Sports pour trouver le référent SESAME de votre territoire. Dans ce cadre, vous serez amené à interagir avec différents référents habilités. Par exemple, si vous souhaitez embaucher un jeune motivé en qualité d’animateur, vous pouvez contacter un référent pour lancer la prise en charge de sa formation SESAME. À savoir : les métiers d’animateur et d’éducateur sportif sont réglementés ; vous devez attendre que le candidat entame sa formation pour l’embaucher.
Quels sont vos droits et vos aides ?
Plusieurs options sont à déterminer avec le référent et le jeune, en fonction de sa situation (formation, qualification) et de ce à quoi vous avez droit :
- Le contrat d’apprentissage ou le contrat de professionnalisation pour les associations et les entreprises.
À noter : l’aide exceptionnelle au recrutement des alternants mise en place par le gouvernement en juillet 2020 et intégrée au plan #1jeune1solution : 5 000 euros pour un apprenti de moins de 18 ans, 8 000 euros pour un majeur par contrat préparant à un diplôme ou à un titre de niveau master ou inférieur, signé entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021. Cette aide est aussi valable pour les moins de 30 ans en contrat de professionnalisation (en savoir plus sur les aides à l’embauche et le contrat de professionnalisation)
- Le parcours emploi compétences (PEC) pour les employeurs du secteur non-marchand, adapté pour embaucher un jeune éloigné du marché du travail, en CDI ou CDD de neuf mois minimum, à temps plein ou partiel (20 heures minimum par semaine). Côté aides, vous percevrez entre 30 % et 60 % du SMIC brut (en savoir plus sur le PEC).
- Le Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), à destination du secteur marchand, qui permet d’embaucher un jeune rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi en CDI ou en CDD de 6 mois minimum, à temps plein ou à temps partiel (20 heures hebdomadaires minimum). L’employeur bénéficie d’une aide mensuelle versée dans la limite de 47 % du SMIC horaire brut (en savoir plus sur le CUI-CIE) ;
- Le Service Civique, un contrat d’engagement destiné à favoriser la découverte du secteur ou à permettre au jeune de s’investir dans des actions ponctuelles de la structure. Il perçoit une indemnité de 580 euros net par mois (avec une majoration selon sa situation et les critères sociaux), prise en charge par l’État et complétée au minimum à hauteur de 107,58 euros par l’organisme d’accueil (en savoir plus sur le Service civique).
Jeunes à accompagner, profils à valoriser
Avec SESAME, vous avez un vrai rôle d’aide à l’insertion des jeunes les plus en difficultés. Quels sont les profils de ces derniers ? Âgés entre 16 et 25 ans, ils vivent dans un territoire prioritaire (Quartiers de la Politique de la Ville ou Zones de Revitalisation Rurale), ou rencontrent des difficultés d’insertion sociale et/ou professionnelle. Ils disposent d’une première expérience dans les domaines du sport ou de l’animation, par exemple faisant partie d’un club sportif ou une association. Et ils sont surtout motivés pour se former et travailler en tant qu’éducateur sportif ou animateur.
Une récente étude lancée par la Direction des sports a mis en évidence la pertinence des Groupements d‘employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) pour les trajectoires de qualification dans les métiers de l’animation, du sport et des loisirs. Une dynamique de création de GEIQ dans ces secteurs d’activité est ainsi constatée depuis un an. Ce sont désormais une dizaine de GEIQ labellisés qui proposent des parcours d’insertion et de qualification dans les métiers du sport et de l’animation, et une dizaine de projets de nouveaux GEIQ sont à l’étude sur différents territoires
Source : Note d’actualisation SESAME pour 2022, ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
1 BAFA/BAFD, PSC1, diplômes fédéraux sportifs, brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique.
2 Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien, brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, certificat de qualification professionnelle.
3 Services de l’État (DRJSCS, Direccte, DDCS) et les établissements publics nationaux sous tutelle du ministère ; les associations sportives, de la jeunesse et de l’éducation populaire (CROS, CDOS, CRAJEP, clubs…), les associations Profession Sport ; les réseaux d’information et d’orientation des jeunes (CRIJ, BIJ, missions locales…), Cap Emploi, EPIDE ; les collectivités territoriales ; les OPCO pour l’aide aux financements des employeurs.
4 Dossier de presse du Plan #1jeune1solution