Fin janvier 2024, la France comptait 1 015 400 apprentis, soit 4,7 % de plus en un an (chiffres de Politiques de l’Emploi). Depuis l’instauration du plan de relance de l’apprentissage en 2020 par le gouvernement, ce type de recrutement fait chaque année de plus en plus d’adeptes. La création d’une aide exceptionnelle est maintenue en 2024, avec un montant de 6 000 € maximum pour la première année du contrat d’embauche d’un apprenti de tout âge (à condition que le contrat d'apprentissage ait été signé avant le 31 avril 2024) ou d’un salarié en contrat de professionnalisation. Si votre entreprise emploie moins de 250 salariés, vous y aurez droit sans condition. Sinon, vous devrez vous engager à « atteindre un seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans votre effectif, d’ici le 31 décembre 2025. »
Quelle que soit votre situation, un coup de pouce financier sera le bienvenu pour recruter un apprenti qui doit préparer un diplôme ou un titre à finalité professionnelle inférieur ou égal au niveau Bac +5.
Les avantages d’une formation « maison »
Si vous peinez à recruter, le choix d’intégrer un alternant/une alternante peut se révéler très pertinent. En général, les alternants sont connus pour leur volontarisme et leur sens de l’organisation, car ils doivent mener en parallèle, formation et travail en conditions réelles. Aussi, durant un an minimum, vous pourrez sensibiliser la personne choisie à votre culture d’entreprise, et la former à vos méthodes, à votre environnement et aux spécificités du poste. Vous aurez ensuite tout intérêt à proposer un CDI à une jeune recrue dotée de compétences pleinement adaptées à vos besoins.
Un dispositif gagnant-gagnant
Les jeunes optant pour l’alternance sont séduits par l’idée d’enrichir à la fois leurs connaissances et leurs compétences. Ils sont initiés à la théorie en école ou en Centre de Formation des Apprentis (CFA) tout en réalisant des tâches concrètes et en s’immergeant rapidement dans le métier qu’ils ont choisi.
Du côté de l’entreprise aussi, l’apprentissage se révèle instructif. En effet, ces jeunes vous apporteront leur agilité numérique de digital natives, leur regard neuf et la maîtrise des logiciels les plus récents. Autant de points positifs qui requièrent une condition sine qua non : un encadrement par un tuteur dès l’embauche. Charge à ce dernier de vérifier rapidement l’adéquation entre les attentes du jeune et la réalité du terrain.
Pour le tuteur, ce dispositif représente l’opportunité de challenger ses connaissances au contact de dispositifs pédagogiques plus récents. Il peut aussi trouver un sens supplémentaire à son travail, en se sentant valorisé par son rôle de transmission des savoir-faire. Ainsi, un lien professionnel et social se crée et se renforce au fil du temps. Le jeune qui aura acquis grâce à vous sa première expérience professionnelle deviendra un ambassadeur de votre entreprise. Il aura sûrement envie de rendre compte de sa chance, de raconter son parcours à ses pairs et de partager un vécu positif.
Des alternants de plus de 25 ans
L’alternance ne concerne pas que les 16-25 ans mais aussi des adultes en reconversion, via le contrat de professionnalisation : demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, bénéficiaires du Reveu de solidarité active (RSA), de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et personnes ayant bénéficié d’un Contrat unique d'insertion (CUI).
Cette population se distingue par une expérience acquise au cours d’une première vie professionnelle, une solide motivation pour acquérir les compétences que vous recherchez et une capacité d’adaptation. Autant de qualités qui s’avèreront très utiles pour votre entreprise
Tout ce que vous voulez savoir sur l’alternance, c’est ici et là.
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