Montcapel, c’est plus qu’une simple entreprise, dans la haute vallée de l’Aude : c’est le symbole d’une tradition industrielle et d’un savoir-faire qui ont autrefois fait la fierté de Limoux et de ses environs.
Sonia Mielke connait la région depuis toujours : c’est celle de ses vacances d’enfance. " A l’époque ", se souvient-elle, " Montcapel était l’acteur économique local par excellence, avec une fabrication 100% française en chapellerie. Il y avait 600 employés. Autant dire que tout le monde travaillait chez Montcapel. Mais l’entreprise a été abandonnée par ses propriétaires de l’époque et l’usine a fermé."
En 2018, elle décide de reprendre les bâtiments, demeurés intacts, ainsi que les machines, pour certaines centenaires, et de miser sur les compétences locales pour relancer une activité chapelière.
" C'est aujourd'hui en qualité de présidente bénévole, avec quelques anciens, que je tente de redonner vie à ce savoir-faire. Nous avons embauché Maëva, et d'autres jeunes, dans l'espoir qu'ils fassent perdurer cette entreprise."
" Montcapel a plusieurs besoins "
Comme l’explique Virginie Lemaître, conseillère France Travail à l’agence de Limoux, " Montcapel a plusieurs besoins : d’abord un besoin administratif, car Madame Mielke n’est pas toujours présente et a besoin d’un relais sur place. Et puis il y a une problématique liée à l’âge : il faut du sang neuf pour que l’entreprise puisse envisager l’avenir. Fin 2020, Madame Mielke envisageait plusieurs recrutements. La jeunesse était un point d’appui évident, mais Montcapel avait aussi besoin d’une solution économiquement viable. Le CUI/CIE était donc idéal. Nous avons organisé une information collective, au terme de laquelle plusieurs candidats se sont manifestés. C’est Maëva qui a été retenue. Il faut dire qu’elle s’est donnée les moyens d’obtenir et de conserver le poste : elle a même déménagé pour s’installer à proximité de l’usine."
" En 2019 ", explique Maëva, " j’avais terminé une formation BAC secrétariat. J'ai été contactée par mon agence France Travail dans le cadre d'un #TOM et je remplissais les conditions d'éligibilité du CUI/CIE. Lors de mon entretien téléphonique avec la conseillère, nous avons longuement échangé sur mon projet professionnel. J'ai alors souhaité participer à cette action afin d'avoir l'occasion de rencontrer l'employeur. "
" Nous avons développé un vrai partenariat avec Montcapel "
" Nous avons développé un vrai partenariat avec Montcapel ", conclue Virginie Lemaître. " En plus de Maëva, au cours de la dernière année, l’entreprise a recruté une personne en CDI, une deuxième en CDI après une AFPR, et une autre AFPR est en cours."
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