Depuis l’ouverture de son restaurant Le Comptoir du Malt, Yan Willaume collabore avec les équipes de France Travail pour répondre à ses besoins de recrutement : une trentaine de salariés pour démarrer – des barmans, aux cuisiniers, en passant par les serveurs ou encore les managers de salle et de cuisine –, et des recrutements plus ponctuels pour accompagner l’augmentation d’activité et remplacer le turn-over, fréquent dans le secteur de la restauration. Alors, pour augmenter ses chances de réussite lors de ses recrutements, il mise tout sur une relation de confiance avec sa conseillère entreprise Pôle emploi pour identifier des candidats répondant à ses attentes, ainsi que sur le dispositif d’immersion professionnelle pour tester les demandeurs d’emploi sur le terrain. Et ça marche !
En amont, une sélection pour valoriser le savoir-être
Faut-il privilégier la formation, l’expérience ou les qualités relationnelles ? Pour Yan Willaume, la question ne se pose pas. Si le métier de serveur peut s’apprendre sur le terrain au contact des équipes, les savoir-être, indispensables pour servir le client, sont plus difficiles à acquérir. Encore faut-il pouvoir identifier ces fameux savoir-être qu’il attend de la part des candidats. C’est ici que la collaboration avec les équipes France Travaili prend tout son sens.
« Pour avoir des recrutements efficaces et éviter le turn-over fréquent dans la restauration, nous avons mis en place des rencontres avec les équipes de France Travail afin de présenter le fonctionnement de notre restaurant, faire découvrir nos métiers et discuter des qualités qu’on attend de la part des candidats » explique Yan Willaume. « J’ai beaucoup apprécié l’investissement des équipes Pôle emploi, ça a permis de fluidifier l’information et de mieux cibler les candidats. Quand ma conseillère me propose un candidat, en général, ça aboutit à une embauche. » Venant de l’univers de l’industrie, Romain Maillard s’appuie sur une courte expérience dans la restauration, doublée d’un appétit pour le contact client, d’une envie d’apprendre et d’une maturité appréciée par son futur employeur. La synergie entre les conseillers entreprise et emploi de l’agence France Travail et la connaissance fine des besoins de recrutement et des profils recherchés ont fait le reste. « Lorsque j’ai eu connaissance du projet de reconversion de M. Maillard, nous l’avons rencontré en entretien tripartite avec la conseillère en charge du secteur de l'hôtellerie restauration, et nous avons décidé de promouvoir son profil auprès de restaurateurs du bassin » partage Claire Robin, conseillère à dominante emploi au sein de l’agence Bruay-la-Buissière. « Quelques jours plus tard, la convention d’immersion était déjà signée ».
Sur le terrain, une immersion au plus proche du réel
La PMSMP, Période de mise en situation en milieu professionnel, est un formidable levier de recrutement, tant pour l’employeur que pour le candidat. En effet, l’immersion permet de découvrir la réalité du terrain pour le demandeur d’emploi, et de valider l’adéquation entre le candidat et le poste pour la structure accueillante.
Jennifer Matuszewski, conseillère entreprise et représentante du secteur hôtellerie restauration pour le bassin, le confirme : « L’immersion permet à l’employeur de conforter le choix de la personne sur le poste, mais également d’améliorer la vision que le candidat peut avoir d’un métier. »
Une option très appréciée par Yan Willaume : « J’ai réalisé 80 % de mes recrutements avec le soutien de France Travail, depuis le début j’ai recours aux immersions professionnelles. Je me rends vite compte si le salarié se sent bien dans l’établissement, trouve ses repères et s'intègre facilement à l’équipe, ce qui représente 80 % de la réussite d’un recrutement. Cela permet de lever des questions en rapport avec le rythme du métier, d’identifier d’éventuelles difficultés liées au transport, à l’assiduité, et aux savoir-faire et savoir-être du candidat. » Et grâce à ces critères préalablement identifiés, 75 % des immersions réalisées dans son établissement se transforment en CDI.
Cette expérience s’est révélée être un succès pour tous. Face à l’implication et l’envie d’apprendre de Romain Maillard, l’immersion s’est soldée par un recrutement en CDI, avec en sus l’aide Emploi Franc destinée aux demandeurs d’emploi issus des quartiers prioritaires de la ville, afin de financer son tutorat. « Il se sent bien chez moi, il progresse, et les clients sont satisfaits. C’est un recrutement réussi » conclut Yan Willaume.
« J’ai réalisé 80 % de mes recrutements avec le soutien de France Travail, depuis le début j’ai recours aux immersions professionnelles. » (Yan Willaume)
« L’immersion permet à l’employeur de conforter le choix de la personne sur le poste, mais également d’améliorer la vision que le candidat peut avoir d’un métier. » (Jennifer Matuszewski)