« Il suffit parfois d’une main tendue pour ceux qui endurent une parenthèse dans leur vie active. Certains ont un déclic immédiat ; d’autres exigent un accompagnement plus long. Dans tous les cas, il ne s’agit pas de les assister. Ils demeurent acteurs de leur propre vie », résume Jasmine Sally, conseillère référente IAE au sein de l’agence de Saint-Martin.
Une insertion possible via un tissu de structures partenaires
Les difficultés sociales et professionnelles rencontrées sont variées : « Seniors de plus de 50 ans, demandeurs d’emploi de longue durée, travailleurs en situation de handicap ou personnes isolées, elles ont toutes un point commun : elles sont éloignées du monde de l’emploi », indique Jasmine Sally. Par le biais de contrats de travail spécifiques, l’IAE les accompagne pour faciliter leur insertion, sociale et professionnelle.
Pour les accueillir, plusieurs types de structures spécialisées existent, chacune dédiée à un secteur d'activité : ateliers et chantiers d’insertion (ACI), associations intermédiaires (AI), entreprises d’insertion (EI) ou entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI). « Ces structures peuvent s’inscrire sur une plateforme pour constituer ce précieux vivier », précise Jasmine Sally, qui plaide pour une meilleure connaissance du dispositif auprès des employeurs. « Seuls les marchés de la commande publique comportent une clause qui contraint à employer un quota de personnes en insertion », précise-t-elle.
Pour étendre le réseau des partenaires, l’agence Pôle emploi de Saint-Martin vient d’organiser les Journées de l’IAE. Objectif : assurer la promotion du dispositif auprès des entreprises et des bénéficiaires potentiels.
Remettre le pied à l’étrier en 24 mois maximum
« Clôturées par des entretiens de recrutement, ces deux journées ont démontré aux entreprises que ces personnes ont retrouvé des habitudes de travail et qu’elles sont prêtes à s’insérer durablement », insiste Jasmine Sally.
Pour les structures partenaires, l’avantage est double : au-delà de l’aide financière versée par les pouvoirs publics, l’entreprise accède à un vivier de profils dans un secteur qui peine à recruter. Pour accompagner les candidats, le dispositif renforcé aide à la définition d’un projet professionnel : réalisation d’un bilan de compétences, apprentissage de savoir-être, de savoir-faire, validation des acquis ou actions de formation. Une fois recruté, le candidat signe un contrat renouvelable dans la limite de 24 mois. À l’issue, il bénéficie d'un suivi et d'un accompagnement renforcés (évaluation, ateliers de recherche d'emploi, bilan de compétences…).
À ce jour, 82 personnes bénéficient de ces conventions.
Preuve de cette confiance retrouvée : « Certaines d’entre elles créent même leur propre entreprise », conclut Jasmine Sally.