Depuis l’émergence de l’idée à la concrétisation du projet, le CEP se mobilise pour favoriser l’innovation et diversifier l’économie des territoires français. Un accompagnement en trois phases décisives.
La création ou la reprise d’entreprise peut, pour certains demandeurs d’emploi ou jeunes diplômés, être une réelle opportunité professionnelle.
Forts de ce constat, France Travail, Cap emploi, l’APEC et les Missions locales mettent en œuvre un accompagnement complet et personnalisé pour toute personne souhaitant se lancer dans une nouvelle aventure.
Un chemin ambitieux, auquel les conseillers France Travail de l’Agence Porto-Vecchio et Propriano, en Corse, répondent collectivement.
D’une simple idée à un véritable projet
La création d’entreprise est inhérente à la mission de France Travail. Dès les premiers rendez-vous avec un conseiller, le projet professionnel du demandeur d’emploi peut être orienté vers l’entrepreneuriat “Quand un demandeur d’emploi évoque la création d’une entreprise, notre objectif premier est de l’éclairer par notre expertise, pour pouvoir d’abord le situer dans l’écosystème du domaine choisi.”, explique Cynthia Marchetto, directrice de l’agence France Travail de Porto-Vecchio et Propriano.
“Nous les orientons ensuite vers différents partenaires pour les conseiller et étudier la faisabilité du projet, puis les accompagner si l’idée est viable”. France Travail et le reste des opérateurs du Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) ont aussi développé des prestations pour accompagner les projets les plus délicats.
C’est le cas notamment de Activ’ Crea, qui permet d’accompagner le projet depuis la recherche d'idées jusqu’à sa mise en œuvre. Le porteur de projet est aussi mis en relation avec des partenaires du CEP, comme le CCI ou la Chambre des Métiers, en fonction du domaine de création.
“Je n’ai pas pu honorer un contrat en Suisse à cause du Covid-19. J’ai donc créé ma propre entreprise chez moi” confie Jean-Dominique Le Meur, horloger créateur en Corse. Lorsque l’on devient entrepreneur par la force des choses, comme ça a été mon cas, on a parfois besoin de se former ou d’être redirigé vers les bonnes personnes. J’ai eu la chance d’avoir un interlocuteur pour m’épauler et pour m’aider à trouver les aides dont j’avais besoin ”.
“Il y a un vrai militantisme autour de l’île, avec la volonté de développer des activités et de se détacher de l’image d’une île seulement touristique. C’est un des départements avec le plus d’artisanat et c’est important” - Jean-Dominique Le Meur, horloger créateur en Corse
Démarrer une activité : le goût du challenge
Pouvoir bénéficier d’un soutien financier adapté est une des clés pour lancer son activité. Afin d’accompagner les entrepreneurs, France Travail et ses partenaires proposent de nombreuses aides, comme l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) ou l’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE).
L’exonération partielle ou totale des charges sociales pendant un an, comme le permet l’ACRE, est un vrai coup de pouce à celles et ceux qui lancent leur activité. Des partenaires bancaires accompagnent aussi le CEP et les créateurs d’entreprise.
“J’ai pu avoir des aides financières et être conseillé pour faire mon premier crédit et ouvrir ma boutique. Ça a aidé mon activité et m’a permis d’évoluer”, témoigne Jean-Dominique Le Meur.
Pour Cynthia Marchetto, être bien entouré est crucial pour les créateurs d’entreprise : “Les dynamiques sont souvent sur des domaines classiques comme la maçonnerie ou la restauration. Mais parfois, on a des projets plus transverses qui demandent un accompagnement plus poussé qui perdure une fois que l’activité est lancée. Nous adoptons vraiment un suivi personnalisé” détaille-t-elle.
“Nous éclairons les demandeurs d’emploi qui souhaitent lancer leur activité, et les orientons vers différents partenaires pour les conseiller, étudier la faisabilité du projet, et les accompagner si l’idée est viable” - Cynthia Marchetto, directrice de l’Agence France Travail de Porto-Vecchio et Porpriano
Une dynamique au cœur des territoires
L’horloger créateur corse, qui a pu intégrer Pépite France, a également bénéficié de l’aide de l’Agence de Développement de la Corse. Un élément essentiel pour développer son activité sur le territoire : “Il y a un vrai militantisme autour de l’île, avec la volonté de développer des activités et de se détacher de l’image d’une île seulement touristique.C’est un des départements avec le plus d’artisanat, et c’est important.” explique Jean-Dominique Le Meur. Comme l’horloger créateur, de nombreuses personnes se sont tournées vers la création d’entreprise avec la pandémie de Covid-19.
Pour Cynthia Marchetto, il y avait un besoin d’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle : “Les personnes avaient envie de mettre en œuvre des projets qui les animent. Il y a eu un vrai besoin de se réaliser.”
Aujourd’hui, Jean-Dominique Le Meur réfléchit au futur de son entreprise. Si son objectif premier est de vivre de son activité, il pense aussi un jour à créer lui aussi de l’emploi en élargissant son équipe.
“Je suis le seul créateur horloger en Corse, mon entreprise a lieu d’exister et c’est important dans nos territoires.”