Les femmes encore trop peu représentées
Les femmes représentent 32% des salariés de la production agricole, sans évolution apparente depuis 2017. Ni la technicité des emplois, ni la maternité ne saurait être un frein. Aujourd’hui, les femmes peuvent se positionner sur n’importe quel métier qu’hier les mentalités auraient réservé aux hommes.
Dans l’élevage porcin, Emmanuel Robert, installé à Janzé (Ille-et-Vilaine), explique ainsi avoir eu « la chance de travailler avec Nadia pendant plus de dix années au cours desquelles elle a parfaitement concilié formation et grossesse ».
Certains métiers en avance
Certains secteurs semblent toutefois plus propices à une certaine féminisation. Dans les centres équestres, par exemple, la proportion de femmes dépasse ainsi les deux tiers. Mais ce ne sont que 571 emplois sur 838. De même les cultures spécialisées (43% dans 27 001 emplois) et l’élevage de petits animaux (35% des 7 425 emplois) semblent plus attractifs pour les femmes.
À l’inverse, les jardins et paysages – avec 774 femmes employées sur 6 876 salariés – ou encore les travaux forestiers – avec 63 femmes employées sur 723 salariés – semblent avoir encore peu de succès. Des choix difficiles à expliquer, pour Louise Maurice, chargée de projet emploi formation au sein de l’Association Nationale paritaire pour l’Emploi et la Formation en Agriculture (ANEFA). Des chiffres qu’elle voit néanmoins évoluer au fil des ans, au point de penser que « la féminisation est croissante dans le milieu agricole ». Pour preuve : à l’issue du premier semestre 2021, 46% des candidatures étaient présentées par des femmes.